Fin de cavale pour Haidalla Jr

Publié le 23 juillet 2007 Lecture : 2 minutes.

Sa cavale aura duré deux mois et demi. Cerveau présumé d’une affaire de trafic de trafic de drogue qui défraie la chronique en Mauritanie depuis plusieurs semaines, Sidi Mohamed Ould Haidalla a été arrêté le 13 juillet à Agadir, dans le sud du Maroc.

« Au moment de son interpellation, il était confortablement installé dans un appartement de luxe et se trouvait en possession de 18 kg de cocaïne ; il est entré dans le royaume avec un passeport malien », confie une source marocaine. Fils aîné de l’ancien président Mohamed Khouna Ould Haidalla (1980-1984), le jeune homme était en fuite depuis le 2 mai.
Ce même jour, dans le périmètre de l’aéroport de Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie, la police avait intercepté une cargaison 630 kg de cocaïne tout juste déchargée d’un petit bimoteur en provenance du Venezuela (voir J.A. nos 2418 et 2421). Les deux pilotes belges avaient réussi à prendre la fuite, puis, en compagnie de Haidalla Jr, qui les attendait à l’aéroport, à quitter le pays à bord de deux 4×4. Arrivés dans le no man’s land entre la Mauritanie et le Sahara occidental, les trois hommes se seraient séparés. Ould Haidalla a, en tout cas, pris la direction du Mali, où il compte de nombreuses relations.

la suite après cette publicité

À Bamako, il a appris la saisie dans les ports de Nouakchott et de Nouadhibou de neuf conteneurs bourrés de marchandises et d’argent (820 000 euros en liquide) qui lui étaient destinés. Sachant les Mauritaniens aux aguets, il a préféré sillonner l’Afrique de l’Ouest avec son passeport malien, avant de gagner le Maroc, où, selon la police, il disposait de plusieurs contacts. Au moins cinq complices marocains auraient été arrêtés en même temps que lui.
À Nouakchott, on pavoise. Des responsables de la Sûreté nationale ont été immédiatement dépêchés à Agadir pour auditionner Haidalla, dont l’extradition aurait déjà été demandée. « C’est une mine d’informations sur les réseaux de trafiquants de drogue qui opèrent dans le pays », affirme un dirigeant. « Au sein du pouvoir, certains ne veulent sans doute pas que ses confessions soient rendues publiques », spécule un journaliste.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires