Côte d’Ivoire : le sondage qui dérange

Publié le 23 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Jacques Chirac, avec qui Laurent Gbagbo entretenait des relations plus que glaciales, a beau avoir quitté l’Élysée, les Ivoiriens ne semblent pas avoir enterré la hache de guerre avec Paris.
Un sondage réalisé par la Fondation nationale des sciences politiques de Côte d’Ivoire (FNSP), dont les résultats ont été publiés le 13 juillet, révèle la perception négative des Ivoiriens à l’égard de l’ancienne puissance coloniale. La France est qualifiée de « néocolonialiste » par 63 % des 500 sondés, « d’impérialiste » par 58 % et de « raciste » par 52 %. Ils ne sont plus que 14 % à penser que les deux pays entretiennent des relations privilégiées. 20 % pensent même qu’ils sont devenus des « ennemis ».

L’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en mai n’a pas complètement renversé la tendance. Environ 51 % des sondés pensent que la politique africaine du nouveau président sera globalement « négative ».
Des conclusions relayées par la presse locale, notamment celle proche du cercle présidentiel, qui confirmeraient le sentiment antifrançais perceptible depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire, si la pertinence méthodologique et l’objet lui-même de l’enquête n’étaient pas sujets à caution. D’une part, parce que le secrétaire général de la FNSP n’est autre qu’Alain Toussaint, conseiller en communication de Laurent Gbagbo. D’autre part, parce que l’étude a été effectuée sur la seule agglomération d’Abidjan, qui ne reflète pas nécessairement l’opinion de toute la Côte d’Ivoire, et que 40 % des interviewés ont déclaré leur sympathie pour le Front populaire ivoirien (FPI).

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