CAN 2019 : l’Algérie triomphe de la Côte d’Ivoire aux tirs au but

À l’issue d’un match très intense, les Verts algériens ont battu les Éléphants ivoiriens au bout d’une séance de tirs au but qui s’est achevée par une frappe de Serey Die sur le poteau (1-1, 4-3 t.a.b.). L’Algérie file en demi-finale.

L’Algérien Bensebaini hurle sa joie après la victoire de l’Algérie. © AP Photo/Hassan Ammar

L’Algérien Bensebaini hurle sa joie après la victoire de l’Algérie. © AP Photo/Hassan Ammar

Publié le 11 juillet 2019 Lecture : 4 minutes.

Ce choc entre deux grands du continent en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019 a eu des airs de finale avant l’heure. Pendant 120 minutes, la Côte d’Ivoire et l’Algérie se sont rendues coup pour coup dans un match haletant. Ultra-dominateurs depuis le début du tournoi, les Fennecs sont tombés sur un gros os avec ces Éléphants, dont les talents individuels se sont enfin ajustés pour livrer une grande performance collective. En face, les Algériens ont regardé les Ivoiriens dans les yeux et ont poussé très fort jusqu’à l’ultime minute des prolongations où Andy Delort, entré en jeu un peu plus tôt, voyait son coup-franc frôler le poteau gauche de Gbohouo.

C’était juste avant une séance de tirs au but qui a tourné à l’avantage des Algériens avec un ultime tir de Serey Die sur le poteau au grand bonheur des Fennecs.

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Un début de match bouillant

Au coup d’envoi de ce quart de finale, les Algériens étaient annoncés comme les grands favoris de ce choc après leurs débuts tonitruants dans cette CAN 2019 avec 4 victoires et neuf buts marqués pour zéro encaissé. Pourtant, ce sont les Éléphants qui mettaient le feu les premiers dans une rencontre qui a tout de suite pris des teintes de grand spectacle. En moins de dix minutes, Max-Alain Gradel frappait le poteau sur une frappe enroulée (5e) et Kodjia se manquait seul face au but suite à un service parfait de Zaha (10e).

L’Algérie répondait du tac-au-tac dans ce premier quart d’heure bouillant et suite à un une-deux avec Belaïli, Mahrez dribblait Bagayoko avant d’enchaîner avec une frappe un poil trop croisée (15e). Cinq minutes plus tard, les Fennecs ouvraient le score grâce à un mélange de combativité et de talent, leurs deux ingrédients magiques depuis l’entame de la compétition. Sur un long ballon, Bounedjah se battait comme un diable pour piquer le ballon des pieds de Bagayoko. Bensebaini en profitait pour s’emparer de la balle et adresser un centre en retrait pour Sofiane Feghouli qui d’un plat du pied trompait Gbohouo (1-0, 20e).

L’égalisation de Kodjia

Le tempo du match retombait après ce premier tournant, avant que tout ne s’accélère à nouveau dans le temps additionnel de la première mi-temps. À la 45e minute, Mahrez semait le panique dans la défense ivoirienne en débordant trois joueurs avant de voir sa frappe contré in extremis par Sangaré. Dans la continuité de l’action, les Éléphants repartaient à l’abordage du camp algérien. En bout d’action, Max-Alain Gradel décochait un tir puissant qui ne trompait pas le gardien M’Bolhi.

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Menée au tableau d’affichage à la pause, la Côte d’Ivoire d’Ibrahima Kamara avait pourtant livrée la meilleure mi-temps depuis le début de la CAN. Les Elephants croyaient pourtant que le sort du match leur échappait dès les premières secondes du second acte. Lancé dans le dos de la défense ivorienne, Bounedjah était fauché en pleine course par Gbohouo. L’arbitre sifflait un penalty. Bounedjah se faisait justice lui-même, souvent une mauvaise idée, et son tir s’écrasait sur la barre transversale.

Un coup de dé qui laissait les Elephants dans la partie. Dans une partie toujours aussi intense, sans doute le meilleur match de cette CAN pour le moment, les coéquipiers du capitaine Serey Die ne baissaient pas les bras et livraient un combat physique monstrueux aux Algériens. Le sauveur se nommait finalement Kodjia. Dernier étage de la fusée ivoirienne au bout d’une contre-attaque, l’attaquant d’Aston Villa jouait des épaules pour se frayer un passage dans l’arrière-garde des Fennecs et glissait un bijou de tir placé hors de portée de M’Bolhi (1-1, 62e). Les Ivoiriens étaient de retour.

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Le sauvetage de Bagayoko

La suite ressemblait à un combat de boxeurs où aucun des combattants ne parvenaient à prendre l’avantage. La balle de match était cependant algérienne. Au milieu d’un gros temps fort des Verts à la 69e minute, Mahrez pensait marquer mais Bakayoko revenait tacler le ballon sur sa ligne alors que Gbohouo était battu. Un sauvetage qui permettait aux Ivoiriens de pousser les Algériens aux prolongations.

Dans cette demi-heure de rab, les Fennecs ouvraient des brèches dans l’édifice ivoirien sans parvenir toutefois à remporter la mise avant les tirs au but. À la 114e minute, Slimani bondissait pour catapulter une tête suite à une passe aérienne de Belaïli. Gbohouo gardait les siens en vie en dégainant une superbe parade. Fatigués, les Éléphants n’arrivaient plus à remonter le ballon aussi rapidement, mais un joueur avait encore du jus : Max-Alain Gradel. Le milieu offensif se créait deux occasions (100e et 107e), sans parvenir à conclure.

Il ne restait donc plus que les tirs au but pour départager les deux équipes après ce match accroché. Dans cet exercice si particulier, qui est un mélange de loterie et de sang-froid, l’Ivoirien était le premier à échouer à cause de M’Bolhi qui plongeait du bon côté. Dernier tireur algérien, Belaïli se ratait à son tour et pensait avoir laissé échapper la qualification, mais le dernier tireur ivoirien, Serey Die, se manquait lui aussi. Laissant les Algériens exploser de joie.

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