Bourse : Henri-Claude Oyima, un financier gabonais à la tête de BVMAC
Le 4 juillet, le Gabonais Henri-Claude Oyima a été élu président du conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), issue de la fusion des places de marché de Libreville et de Douala.
Dans la foulée de la fusion des bourses de Libreville et de Douala, actée fin mai, Henri-Claude Oyima, PDG du groupe BGFI Bank, a été choisi début juillet pour présider le conseil d’administration de la nouvelle entité, pour un mandat de six ans. Il sera accompagné dans sa mission par le Camerounais Jean Claude Ngbwa, ancien secrétaire général de la Commission interafricaine des marchés d’assurances (Cima), nommé directeur général.
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Né le 4 décembre 1956 à Franceville au Gabon, Henri-Claude Oyima est diplômé de l’Université de Washington où il a obtenu un bachelor en sciences d’administration et un master en banque. Il commence sa carrière à la Citibank de New York où il ne restera qu’un an. En 1982, il rejoint la filiale gabonaise de la banque américaine. L’année suivante, il intègre la banque Paribas Gabon où il est nommé directeur général adjoint.
Fondateur de BGFI-Bank
Deux ans plus tard, en juin 1985, il est nommé directeur général puis, en mai 1986, administrateur-directeur général. Il n’a alors que 29 ans et décide de fédérer plusieurs acteurs autour d’un projet de reprise de l’établissement dont la maison-mère a décidé de se retirer du marché local, et qui sera rebaptisé Banque gabonaise et française internationale (BGFI Bank) en 1996.
Le financier gabonais a également présidé la Confédération patronale gabonaise de 2005 à décembre 2013, l’Association professionnelle des établissements de crédit du Gabon (APEC-Gabon), le Club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique, et conseil d’administration du groupe d’assurances Ogar.
Première banque de la zone Cemac, avec plus de 2 000 collaborateurs dans 11 pays, BGFI Bank a traversé de nombreuses crises au cours de la dernière décennie, qui l’ont plongée dans une sévère crise de gouvernance. Ce qui ne l’a pas empêché de voir ses indicateurs remonter en 2018, prouvant « la solidité financière et la résilience du Groupe BGFIBank qui a su s’adapter aux contextes économiques contrastés et aux exigences des nouveaux paquets réglementaires », martèle un communiqué du groupe.
Une Place unique pour pallier l’étroitesse du marché
À la tête de la BVMAC, Henri-Claude Oyima s’est dit déterminé à « apporter [s]a contribution au dynamisme du marché financier régional, à promouvoir la culture boursière et à inciter le plus grand nombre d’entreprises à le faire vivre ».
Il est l’un des artisans de la fusion des deux places boursières d’Afrique centrale, décidée le 30 octobre 2017 à Ndjamena, au Tchad, par les chefs d’État de la Cemac, en raison de l’étroitesse du marché d’Afrique centrale.
Le 29 mai 2019, au terme d’un acte sous seing privé, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale et le Douala Stock Exchange ont acté l’absorption de la bourse du Cameroun par la BVMAC. Le projet a été soumis à l’approbation des assemblées générales extraordinaires des actionnaires des deux entités. Les termes du projet prévoyaient que le Douala Stock Exchange fasse apport de la totalité de son actif, évalué à 6,269 milliards de francs CFA (9,56 millions d’euros), à charge de la totalité de son passif, évalué à 2,090 milliards de francs CFA, soit un apport net de 4,178 milliards de francs CFA.
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