Aérien : nouveau départ à la tête de South African Airways
Un mois après le départ du directeur exécutif de South African Airways, Vuyani Jarana, c’est au tour du président de la compagnie sud-africaine, Johannes Bhekumuzi Magwaza, d’annoncer sa démission.
![Un appareil de South African Airways à l’aéroport de Durban (photo d’illustration). © MeRyan, CC, Wikimedia Commons](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/07/12/3105600010_74006c7b7b_b.jpg)
Un appareil de South African Airways à l’aéroport de Durban (photo d’illustration). © MeRyan, CC, Wikimedia Commons
« Départ pour raisons personnelles ». C’est le motif invoqué à la suite de la démission ce 11 juillet de Johannes Bhekumuzi Magwaza, président du conseil d’administration depuis deux ans de South African Airways. Annoncé par le ministre des Entreprises publiques sud-africain Pravin Gordhan, ce départ, qui intervient un mois après celui du directeur général, Vuyani Jarana, jette encore plus la compagnie aérienne sud-africaine dans la crise.
En proie à des problèmes de gestion et de corruption, la compagnie accumule à ce jour 9,2 milliards de rands (585 millions d’euros) de dettes. En juin, Vuyani Jarana, affirmait que la stratégie de redressement de la compagnie aérienne déficitaire était compromise par un manque de financement de l’État et une bureaucratie excessive. 3,5 milliards de rands de facilités devaient arriver à terme à la fin juin.
La « réserve pour imprévus » en renfort
La compagnie, qui a connu neuf directeurs généraux depuis 2011 et qui n’a pas réalisé de profit depuis 2011, a élaboré un plan de redressement quinquennal comprenant une réduction des coûts et la suspension des routes non rentables. Mais elle reste confrontée à des augmentations de coûts qui dépassent de loin la croissance de ses revenus.
La crise à la South African Airways s’ajoute à celle connue par d’autres entreprises sud-africaines comme le producteur d’électricité Eskom et l’opérateur ferroviaire Transnet, qui ont elles aussi vu leurs dirigeants s’en aller. Leur sauvetage, selon les agences de notation, constituent les principales menaces à la croissance économique du pays.
« Nous ne pouvons pas considérer un soutien gouvernemental supplémentaire comme un chèque en blanc pour ces entreprises publiques », a déclaré le ministre des Finances, Tito Mboweni, qui a dévoilé une liste d’entreprises devant bénéficier du soutien du compte de « réserve pour imprévus » du pays, dans laquelle figurent South African et Eskom. Aucun montant n’a cependant été donné.
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