Une école pour tous
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Que vont devenir les enfants des réfugiés ? La question inquiète. Pour Fara Bâ, ancien fonctionnaire et rescapé de la prison de Walata (il est le héros du film Le Cercle des noyés, du Suisse Pierre-Yves Vandeweerd), le problème n’est pas à négliger. De retour des camps, le long de la vallée du Sénégal, il se veut clair : « Je souhaite que les autorités s’occupent assez rapidement des jeunes. Non seulement les niveaux sont bas, à cause du traumatisme et de l’instabilité des parents, qui avaient peu de temps à accorder à leurs enfants, mais aussi à cause de la différence des systèmes éducatifs. Au Sénégal, les programmes sont alignés sur d’autres critères linguistiques. Donc les jeunes n’ont pas le même cursus que leurs compatriotes, qui ont commencé par l’arabe dès l’entrée à l’école. Or, au Sénégal et au Mali, rares sont ceux qui ont suivi des cours d’arabe. Il est dès lors impératif qu’on crée un dispositif pour eux. » L’Anair semble s’être posé la question puisqu’elle a prévu d’organiser une session de deux mois dénommée « Colonie de la fraternité ». À cette occasion, le ministère de l’Éducation mettra à la disposition de l’agence des professeurs dans toutes les disciplines. Des bourses seront également accordées aux enfants des ex-déportés.
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