Une bouffée d’oxygène

L’État hébreu et le Hamas concluent une trêve de six mois sous l’égide de l’Égypte. Gaza et les villes du sud d’Israël peuvent respirer.

Publié le 23 juin 2008 Lecture : 2 minutes.

Le général Omar Souleimane, chef des services de renseignements égyptiens, médiateur dans le conflit israélo-palestinien, ainsi que le mouvement Hamas, ont annoncé, le 17 juin, dans un communiqué commun, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu avec Israël le 19 juin, à minuit. Une trêve confirmée par le cabinet israélien dirigé par Ehoud Olmert dès le retour d’Égypte de son conseiller politique, Amos Gilad, représentant de l’État hébreu dans ces longues négociations (plusieurs mois) au Caire. Cette annonce constitue une vraie bouffée d’oxygène pour la population de Gaza, soumise à un blocus depuis juin 2007, quand le Hamas a pris le contrôle de la bande, où vivent plus de 1,5 million de Palestiniens. L’accord prévoit, dans un premier temps, l’arrêt des tirs de roquettes contre les villes du sud d’Israël et de toute opération militaire de Tsahal.
Le cessez-le-feu devrait être suivi par la réouverture des terminaux routiers reliant la bande de Gaza à Israël et la levée du blocus économique en vigueur depuis près d’une année. Cela implique la reprise des livraisons du carburant qui alimente l’unique centrale électrique du territoire ainsi que l’acheminement des produits de première nécessité et de toutes les marchandises destinées à la population de Gaza. Reste la réouverture de Rafah, poste frontalier avec l’Égypte, unique point de passage vers le reste du monde pour la population gazaouie. Israël conditionne cette réouverture à la libération du soldat Gilad Shalit, enlevé en juin 2006 par un commando palestinien. « Pas question, affirme Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, exilé à Damas. Cette question ne fait pas partie de l’accord du Caire, elle est liée à un échange de prisonniers en cours de négociations. » Les pourparlers autour de ce dossier devraient s’ouvrir le 26 juin, au Caire, et seraient coparrainés par l’Égypte et l’Union européenne. En échange de la libération du soldat de Tsahal, le Hamas demande l’élargissement de 450 Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes, parmi lesquels des dizaines de femmes et d’enfants, ainsi que des députés (dont le président du Parlement palestinien) et des ministres, militants du Hamas.

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