Un « démineur » à l’Élysée
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Tous les spécialistes sont d’accord : « On lui souhaite bien du plaisir ! » Appelé à l’Élysée, à partir du 1er juillet, pour coordonner les activités des services de renseignements français (14 000 hommes), Bernard Bajolet, 59 ans, n’hérite pas d’une sinécure. Rétablir un semblant d’harmonie au sein d’une nébuleuse de services traditionnellement rivaux et dépendant les uns (DST, RG) du ministère de l’Intérieur, les autres (DGSE, DRM, DPSD) de celui de la Défense revient à engager une mission de maintien de la paix dans un panier de crabes ! D’autant que des conflits de compétences risquent de l’opposer à Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, et à Claude Guéant, le secrétaire général de l’Élysée, très impliqué dans les questions de sécurité.
Énarque, diplomate et spécialiste du monde arabo-musulman – il fut en poste en Syrie, en Jordanie, en Bosnie, en Irak et en Algérie -, ce Lorrain arabophone est passionné de tennis et d’équitation. Sa mission à Bagdad au lendemain de l’invasion américaine, en 2003, l’a propulsé sur le devant de la scène : il est parvenu à y rétablir les positions plus que compromises de son pays (hostile, comme l’on sait, à la guerre) et a joué un rôle de premier plan, en liaison avec la DGSE, dans la libération des otages français.
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