Sénégal-Tunisie (CAN 2019) : Mané et Khazri, le match des attaquants
Si le Sénégal et la Tunisie sont toujours en course en demi-finale de la CAN 2019, c’est aussi parce que leurs stars sont globalement au rendez-vous. Dont Sadio Mané et Wahbi Khazri, les deux n°10 qui montent en puissance dans leurs équipes respectives…
La comparaison entre les performances que Sadio Mané réalise à Liverpool et celles qu’il montre avec le Sénégal est un sujet de discussion récurrent, surtout au pays. La star des Lions de la Teranga, vainqueur de la Ligue des Champions et meilleur buteur (avec Salah et Aubameyang) de la Premier League anglaise (22 buts) remportera peut-être la CAN, et finira éventuellement meilleure scoreur du tournoi. Mais s’il fallait choisir, on sait vers quelle distinction le Casamançais pencherait…
Mané assume son rôle
Mané a déjà marqué trois buts, dont un, décisif, face à l’Ouganda en huitièmes de finale (1-0). Il a aussi manqué deux penalties, ce qui vient un tout petit peu ternir son bilan. Suspendu face à la Tanzanie (2-0), discret contre l’Algérie (0-1), le joueur des Reds a commencé à montrer un visage un peu plus conforme à son statut lors du match remporté contre le Kenya (3-0), où il aurait pu se fendre d’un triplé sans ce penalty manqué.
« On sent bien que plus on avance dans la compétition, plus il est influent », souligne François Omam-Biyik (75 sélections, 45 buts), champion d’Afrique avec le Cameroun en 1988. « Il est arrivé en Egypte fatigué par une longue saison. Il lui fallait un peu de temps pour récupérer et donner sa pleine mesure. » Buteur contre l’Ouganda, puis très impliqué lors du succès face au Bénin en quarts de finale (1-0), Mané assume son rôle au sein d’une sélection sénégalaise en quête de son premier titre continental. « On attend beaucoup de lui et c’est normal, car un joueur de ce niveau doit apporter quelque chose en plus », poursuit Omam-Biyik.
Khazri de plus en plus influent
La Tunisie ne compte pas dans ses rangs un joueur de classe mondiale comme Mané. Mais elle peut compter sur Wahbi Khazri, qui forme avec Youssef Msakni ou Naïm Sliti un intéressant triptyque offensif. Le Stéphanois, qui avait permis aux Aigles de Carthage d’égaliser face au Mali au premier tour, a ensuite fait une entrée remarquée face au Ghana en huitièmes de finale (1-1, 5-4 aux tirs au but), et n’a pas déçu contre Madagascar (3-0). « Il sait être décisif quand il le faut. On retrouve petit à petit le Khazri de la première partie de saison avec Saint-Etienne », juge Omam-Biyik.
Alain Giresse, le sélectionneur tunisien, avait installé son attaquant sur le banc de touche contre les Ghanéens, le joueur n’étant alors pas physiquement en état de débuter le match en raison d’une blessure. « Quand il est entré, en seconde période, la Tunisie a connu une très bonne période. Il a aussi su prendre ses responsabilités lors de la séance de tirs but », note l’ancien buteur des Lions Indomptables. Mané et Khazri n’ont pas tout à fait le même profil, le second – plus physique – évoluant en pointe alors que le premier à davantage tendance à décrocher sur le côté gauche. Mais dimanche soir au Caire, l’un des d’eux pourrait faire basculer cette demi-finale très indécise…
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