Guinée-Bissau : l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior candidat à la présidentielle

Carlos Gomes Junior a annoncé samedi 13 juillet qu’il se présenterait comme « candidat sans étiquette » à l’élection présidentielle du 24 novembre, sept ans après avoir été renversé par un putsch avant le second tour du scrutin, dont il était largement donné vainqueur.

L’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, le 16 mars 2012, à Bissau. © AFP

L’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, le 16 mars 2012, à Bissau. © AFP

Publié le 14 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

Renversé le 12 avril 2012, entre les deux tours de l’élection présidentielle lors d’un putsch mené par le général Antonio Indjai, Carlos Gomes Junior était parti en exil au Portugal, l’ancienne puissance coloniale. Il était rentré en Guinée-Bissau en janvier 2018.

« Dans cette grande salle et dans cette belle ambiance, je déclare que Carlos Junior, dit « Cadogo » fils, sera candidat à l’élection présidentielle », a déclaré devant ses partisans Carlos Gomes Junior, ancien dirigeant du PAIGC, mais dont les relations avec sa famille politique d’origine sont froides depuis son retour.

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« À la Cédéao, à la CPLP (Communauté des pays de langue portugaise, NDLR), à l’Union africaine et à l’Union européenne, j’ose déclarer que je serai le prochain président de la Guinée-Bissau », a-t-il conclu sous les applaudissements.

Il est le premier candidat à se déclarer publiquement, bien que le président de l’Assemblée nationale populaire, Cipriano Cassama, ait exprimé dans les médias angolais l’intention de représenter le PAIGC à l’élection présidentielle.

La Cédéao médiatrice

Malgré le bon déroulement des élections législatives du 10 mars, remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le pays peine à sortir de la crise politique qu’il traverse depuis le limogeage, en août 2015 par le président José Mário Vaz, de son Premier ministre Domingos Simões Pereira, chef du PAIGC.

Le PAIGC et ses alliés contrôlent 54 sièges sur 102 au Parlement. Le Madem, formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, qu’ils ont amputé de sa majorité absolue dans l’Assemblée sortante, et le Parti pour la rénovation sociale (PRS) se partagent les 48 restants, respectivement 27 et 21.

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La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans cette crise, a obtenu la formation le 3 juillet par José Mário Vaz d’un gouvernement composé essentiellement de ministres de la majorité parlementaire pour diriger le pays jusqu’à l’élection de son successeur.

Le président Vaz, après avoir refusé de nommer Premier ministre Domingos Simões Pereira, pourtant désigné par la majorité parlementaire, a accepté le 22 juin de reconduire le chef du gouvernement sortant, Aristide Gomes.

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MM. Vaz et Pereira sont tous deux issus du PAIGC, dont le chef de l’État a ensuite été exclu. Cette crise inquiète d’autant plus la communauté internationale que les élections de 2014 avaient marqué un retour progressif à l’ordre dans ce pays secoué par des tentatives de putsch à répétition.

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