Afrique du Sud : Jacob Zuma dément tout lien « illégal » avec la famille Gupta
L’ex-chef de l’État, qui comparaissait lundi devant une commission anticorruption, a affirmé n’avoir « rien fait d’illégal » avec les Gupta. Jacob Zuma est soupçonné d’avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et avantages à cette famille d’hommes d’affaires.
![L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/07/16/sipa_ap22357583_000001.jpg)
L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA
« Je n’ai jamais rien fait d’illégal avec la famille » Gupta, a affirmé Jacob Zuma à Johannesburg, lors d’un long monologue pour sa première comparution devant une commission d’enquête sur la corruption pendant qu’il était chef de l’État (2009-2018).
Les Gupta, qui étaient encore jusqu’à récemment à la tête d’un puissant empire industriel et médiatique en Afrique du Sud, « étaient simplement des amis, de la même façon qu’ils étaient amis » avec les anciens présidents Nelson Mandela (1994-1999) et Thabo Mbeki (1999-2008), a-t-il ajouté.
« Je me demande pourquoi m’accuser, pourquoi les gens pensent que ma relation avec eux (les Gupta) n’était pas correcte quand ils avaient des relations » avec d’autres chefs de l’État, qui, eux, n’ont pas été inquiétés sur le sujet, a-t-il souligné.
Dossier à charge
Depuis qu’elle a lancé ses auditions en août 2018, la commission anticorruption, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, a compilé un épais dossier à charge contre Jacob Zuma. Un de ses anciens ministres, Mcebisi Jonas, est venu y raconter comment les frères Gupta lui avaient proposé en 2015 le maroquin des Finances en échange de son aide pour obtenir des contrats et d’un pot-de-vin de 600 millions de rands (près de 40 millions d’euros).
Selon Mcebisi Jonas, Ajay Gupta lui a alors affirmé sans détour : « Vous devez comprendre que nous contrôlons tout (…) et que le vieux (Zuma) fera tout ce que nous lui dirons de faire. » Un autre ministre des Finances, Nhlanhla Nene, a témoigné avoir été remercié la même année par Jacob Zuma pour avoir refusé un juteux projet de contrat nucléaire qui aurait bénéficié aux mêmes frères Gupta, propriétaires d’une mine d’uranium.
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