La géothermie au secours des chômeurs
Sami et Khemais Bouchiba, deux frères, travaillaient comme journaliers à Nefta. Une façon de dire qu’ils étaient sans emploi une bonne partie de l’année. Dans leur cas, ce fut une chance, parce que c’est à ce titre qu’ils se sont vu allouer une parcelle dans l’oasis moderne Ibn Chabbat, du nom du célèbre horticulteur-hydraulicien arabe du XIIIe siècle, originaire de Tozeur. Ils ne connaissaient pas grand-chose de la culture maraîchère, mais grâce à l’encadrement du Commissariat régional de développement agricole et à de généreuses subventions, « ils s’en sortent parfaitement », pour reprendre la formule d’un connaisseur local de la serriculture. « Nous avons commencé avec 10 serres, maintenant on en est à 24. Et ce n’est pas fini », s’enthousiasment les frères Bouchiba en contemplant leur village de verre. Chacune des serres, d’une superficie de 500 m², est chauffée et irriguée par les eaux géothermiques provenant d’un forage à 2 100 mètres de profondeur, avec un débit de 12 litres par seconde. Neuf mois sur douze, les frères produisent des primeurs qu’ils livrent au marché de gros de Tunis à bord de leur propre camion : melons, concombres, piments, poivrons, aubergines, pastèques, tomates, et gombos.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte si cher ?
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Pourquoi l’UE s’apprête à accorder un nouveau soutien à l’intervention rwandaise a...