Crise politique au Bénin : premier pas vers l’apaisement ou dialogue de sourds ?

La rencontre lundi soir entre Patrice Talon et les représentants de trois des partis de l’opposition exclus des dernières législatives marque indéniablement un tournant dans la crise politique qui secoue le pays depuis le 26 avril. Mais que faut-il en attendre, concrètement ?

Patrice Talon, à Cotonou, le 14 juin 2016. © Youri Lenquette pour Jeune Afrique

Patrice Talon, à Cotonou, le 14 juin 2016. © Youri Lenquette pour Jeune Afrique

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Publié le 16 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

« L’ambiance était très détendue », assure une source proche de la présidence. S’il réfute de son côté cette « détente », Nourenou Atchadé n’en reconnaît pas moins la franchise qui a prévalu lors des échanges, lundi soir.

« Patrice Talon a fait sortir la presse rapidement après le début de l’entretien, pour que nous puissions parler à bâton rompus, et nous lui avons dit ce que nous avions à lui dire », assure le porte-parole des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE, le parti de l’ancien président Thomas Boni Yayi), l’un des trois partis à avoir accepté « l’invitation » de Patrice Talon, aux côtés de l’Union sociale libérale (USL) et du Parti communiste béninois (PCB).

La certification, préalable pour Patrice Talon

À l’ordre du jour, un seul et unique point avait été inscrit par la puissance invitante : la mise en règle des partis de l’opposition qui, faute d’avoir pu obtenir un certificat de conformité auprès du ministère de l’Intérieur, n’avaient pas été autorisés à participer aux élections législatives du 26 avril dernier. Un scrutin lors duquel l’abstention a été massive, et dont a été issue une Assemblée nationale monocolore, seulement composée de députés de deux formations se réclamant de la majorité présidentielle.

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