Cacao : le Ghana et la Côte d’Ivoire lèvent la suspension de leurs ventes

La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, qui avaient annoncé mi-juin suspendre leurs ventes des récoltes de 2020 et 2021, ont finalement décidé la levée de cette mesure, a-t-on appris dans la soirée du mardi 16 juillet.

SAF Cacao, entreprise de négoce de cacao, ici à San Pedro, en Côte d’Ivoire, le 19/01/2016 (image d’illustration). © Franck Akpoue pour jeune Afrique

SAF Cacao, entreprise de négoce de cacao, ici à San Pedro, en Côte d’Ivoire, le 19/01/2016 (image d’illustration). © Franck Akpoue pour jeune Afrique

Publié le 17 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

« Les deux pays décident de la levée de la suspension des ventes de la récolte 2020/2021 à compter de ce 16 juillet », annoncent dans ce texte le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Kone-Brahima, et le chef exécutif du Ghana Cocoa Board, Hon Joseph Boahen Aidoo.

Le 12 juin, dans une décision « historique » présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs, les deux pays avaient suspendu la vente de leurs récoltes, secouant les marchés pour préparer la mise en place d’un prix minimum.

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Prix plancher

Lors d’une réunion entre les parties prenantes, le 3 juillet à Abidjan, « la Côte d’Ivoire et le Ghana ont mis en oeuvre un concept de prix plancher par l’instauration d’un différentiel de revenu décent de 400 dollars par tonne pour tout contrat de vente de cacao auprès de deux pays pour la récolte de 2020/2021″, explique le communiqué.

Le Ghana et la Côte d’Ivoire, voisins et « jumeaux » par la géographie, le peuplement et l’agriculture, représentent plus de 60 % de la production mondiale de cacao. Mais selon un rapport de la Banque mondiale de juillet sur la Côte d’Ivoire, plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour.

Près de 80 % des gains de la filière sont concentrés au niveau de la deuxième transformation (celle de la pâte de chocolat) et de la distribution des produits finis aux consommateurs, deux étapes où la Côte d’Ivoire ne joue pas de rôle important. Malgré son statut de premier producteur mondial avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an, le pays transforme moins de 500 000 tonnes.

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