Nicolas Blancher (FMI) : « Le Maroc doit augmenter sa croissance et la rendre plus riche en emplois »

Le responsable de la mission du FMI au Maroc salue les réformes déjà entreprises par le royaume mais juge qu’il reste des mesures à adopter pour l’accessibilité au marché du travail et la lutte contre les inégalités.

Les investissements au Maroc ne créent pas suffisamment d’emplois, selon la Banque mondiale (image d’illustration). © Hassan OUAZZANI/Jeune Afrique

Les investissements au Maroc ne créent pas suffisamment d’emplois, selon la Banque mondiale (image d’illustration). © Hassan OUAZZANI/Jeune Afrique

Publié le 17 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Dans son rapport publié le 16 juillet, le Fonds monétaire international (FMI) estime que la mise en oeuvre d’une réforme simultanée du marché du travail et de entrepreneuriat pourrait ajouter 2,5 points de croissance du PIB et réduire le chômage de 2,2%. Nicolas Blancher, qui a dirigé la dernière mission dans le pays, nous livre son analyse.

Jeune Afrique : Le FMI a rappelé « l’urgence d’améliorer la qualité de l’éducation, le fonctionnement du marché du travail et le taux d’activité des femmes ainsi que l’environnement des affaires ». Pouvez-vous nous en dire plus sur les mesures recommandées par votre institution ?

Nicolas Blancher : L’enjeu clé pour le Maroc est d’augmenter son niveau de croissance et de rendre celle-ci plus riche en emplois. L’éducation concerne aussi la question de la gouvernance publique car le niveau des dépenses sociales est élevé et les résultats obtenus restent peu probants dans ce domaine. Le problème du chômage des jeunes est lié à l’éducation mais aussi à l’adéquation entre l’offre et la demande d’emplois et à la structure du marché du travail lui-même. Les jeunes sont aussi exclus du marché car ce dernier est souvent trop rigide.

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