Afrique du Sud : l’audition du président Zuma suspendue

L’audition de Jacob Zuma a été ajournée mercredi par la commission sud-africaine qui enquête sur des crimes de corruption dans le pays, après un énième incident de séance. L’ancien président, qui comparaît en tant que témoin, s’est plaint du ton trop insistant des questions qui lui sont posées.

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

Publié le 18 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

« Nous suspendons les débats jusqu’à vendredi matin (…) de façon à ce que les avocats des deux parties trouvent un accord », a annoncé le président de la commission, le juge Raymond Zondo, à l’issue d’un énième incident de séance.

« J’ai bon espoir qu’il sera possible de trouver un moyen de prendre en compte les préoccupations de l’ancien président« , a-t-il ajouté.

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Jacob Zuma témoigne depuis lundi devant la commission, chargée de faire la lumière sur les nombreux scandales qui ont éclaboussé sa présidence (2009-2018) et l’ont contraint à la démission il y a un an et demi.

L’ex-chef de l’Etat a nié toute implication dans ces affaires de corruption, en criant à la « calomnie » et en dénonçant un « complot » destiné à l’éliminer voire « l’assassiner ».

Trous de mémoire

Depuis lundi après-midi, M. Zuma, qui dépose de son plein gré devant cette instance sans pouvoir judiciaire, est pressé de questions sur les témoignages qui l’ont mis en cause. « Je ne me souviens pas », a-t-il largement esquivé jusque-là. Interrogé mercredi sur la nomination d’un haut fonctionnaire qu’il aurait imposée, Jacob Zuma s’est une nouvelle fois plaint de faire l’objet d’un « interrogatoire ».

« J’ai un problème (…) parce qu’on me demande de me souvenir de tous les détails de travaux qui sont généralement conduits par des directeurs ou des fonctionnaires », s’est-il agacé. « Je me rends compte que mon client a été piégé », a renchéri, outré, un de ses avocats, Muzi Sikhakhane.

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« Je souhaite que mon client revoie sa position : je lui ai dit de venir ici en confiance, je crois que je me suis trompé. »Le témoignage de l’ancien président doit reprendre vendredi matin, si un accord a été trouvé d’ici là sur ses modalités.

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