« Alors, ces promesses, ça vient ? »

Publié le 23 juin 2008 Lecture : 1 minute.

À la veille de la présidence française de l’Union européenne, qui débute le 1er juillet, et de la tenue du sommet des huit pays les plus industrialisés de la planète, au Japon, une semaine plus tard, le gratin des people engagés dans la lutte contre la pauvreté en Afrique se mobilise. Objectif : rappeler à l’ordre les nations les plus riches (la France, notamment), peu avares de promesses lors des grands raouts internationaux sur le développement, mais aux abonnés absents dès qu’il s’agit de délier les cordons de leurs bourses.
Tour à tour, les 16 et 18 juin, les chanteurs Bob Geldof, Bono et Yannick Noah, mais aussi Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, et le Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus ont dénoncé le fait que les engagements pris par les membres du G8 lors du sommet écossais de Gleneagles, en 2005, sont loin d’avoir été tenus.
États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Russie avaient promis d’accroître de plus de 20 milliards de dollars par an leur aide publique à l’Afrique d’ici à 2010, ce qui revenait à doubler le montant de cette dotation par rapport à 2004. Or « à mi-parcours, les pays du G8 n’ont apporté que 14 % de l’aide promise », s’inquiètent Geldof et Bono, se fondant sur un rapport publié par l’ONG One. De leur côté, les experts de l’Africa Progress Panel (APP) estiment le montant des arriérés de versement à 40 milliards de dollars. Ce comité indépendant a été créé l’an dernier pour attirer l’attention des principaux dirigeants de la planète sur la nécessité de respecter leurs engagements en faveur du développement.
Fort complexe, l’évaluation du retard donne lieu à une sévère bataille de chiffres. Mais chacun s’accorde sur un point : à moins d’une rapide reprise en main, les pays riches risquent une nouvelle fois de faire la démonstration de leur pingrerie.

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