Madagascar : Christine Razanamahasoa élue présidente de l’Assemblée nationale

Christine Razanamahasoa, ex-ministre de la Justice et fidèle du président Andy Rajoelina, a été élue mercredi à l’unanimité à la tête de l’Assemblée nationale. Elle avait déjà été présidente de la Chambre durant près de quatre mois en 2014.

Christine Razanamahasoa a été nommée à l’unanimité présidente de l’Assemblée nationale malgache. © Capture écran/YouTube/Africanews

Christine Razanamahasoa a été nommée à l’unanimité présidente de l’Assemblée nationale malgache. © Capture écran/YouTube/Africanews

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Publié le 18 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

Christine Razanamahasoa est de retour à la tête de l’Assemblée nationale malgache, cinq ans après l’avoir présidée sur une courte durée, de février à mai 2014.

Candidate unique pour la présidence de l’Assemblée et présentée sous la bannière de l’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRD), plateforme des partis en soutien au président Andy Rajoelina, l’ancienne ministre de la Justice, fidèle du président investi en début d’année, a été plébiscitée le 17 juillet par l’ensemble des parlementaires (147 voix), y compris ceux de l’opposition du TIM (Tiako i Madagasikara, « J’aime Madagascar »), de l’ancien président Marc Ravalomanana.

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Les conditions de l’opposition

L’opposition n’ayant pas présenté de candidat, l’élection de Christine Razanamahasoa, doyenne du Parlement à 68 ans, était assurée d’avance. L’opposition a d’ailleurs reconnu la victoire de celle-ci. « Les députés de l’opposition ont fait preuve de pragmatisme, confie à Jeune Afrique Hanitra Razafimanantsoa, chef de file des députés de l’opposition (TIM) à l’Assemblée nationale. Nous étions conscients qu’il n’était pas efficace de contester l’élection de la présidente de l’Assemblée nationale parce que nous sommes minoritaires ».

L’opposition a néanmoins fixé certaines conditions à la présidente de l’Assemblée nationale. En premier lieu, elle doit exiger « le respect de la démocratie au sein de l’hémicycle par la prise en compte des voix des partis minoritaires ». Les membres de l’opposition ont également obtenu que le questeur numéro 3, chargé de la transparence et de la bonne gouvernance de l’Assemblée nationale, soit issu de leur rang.

« L’opposition ne s’oppose pas à la présidente de l’Assemblée, mais joue son rôle en s’opposant à l’exécutif », précise la député Hanitra Razafimanantsoa.

Une politicienne chevronnée

Christine Razanamahasoa peut se prévaloir d’une longue expérience. L’ancienne ministre de la Justice, juriste et magistrate, a déjà brièvement dirigé l’Assemblée. « Christine Razanamahasoa répond aux critères de l’Assemblée », selon la député Hanitra Razafimanantsoa.

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Si la tâche de la nouvelle présidente s’annonce fastidieuse – le Parlement ayant notamment été marqué ces dernières années par un absentéisme des députés -, elle a annoncé vouloir en faire une « Assemblée nationale digne, forte et équilibrée ».

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