Gabon : l’opposant Gérard Ella Nguéma a été libéré

Le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguéma, arrêté à Libreville après des propos sur l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba, chef de l’État gabonais, a été libéré le mercredi 17 juillet. Il a dénoncé jeudi « une répression tous azimuts de l’opposition ».

L’opposant gabonais Gérard Ella Nguéma lors d’une conférence de presse le 6 juillet 2012 à Libreville. © AFP

L’opposant gabonais Gérard Ella Nguéma lors d’une conférence de presse le 6 juillet 2012 à Libreville. © AFP

Publié le 19 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

« J’ai été interpellé par la police judiciaire, on m’a demandé si j’avais déclaré qu’Ali Bongo était mort, si j’avais déclaré qu’il y avait une vacance du pouvoir au Gabon », a déclaré Gérard Ella Nguéma joint au téléphone jeudi depuis Libreville.

À la tête du Front patriotique gabonais (FPG), l’opposant avait été arrêté lundi matin, une semaine après avoir accusé plusieurs proches du président Ali Bongo Ondimba, victime d’un AVC fin octobre, de « le manipuler ».

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« J’ai été libéré mercredi soir vers 20H00 par le procureur de la République, aucun papier officiel ne m’a été donné », a-t-il ajouté. « Est-ce comme ça qu’un leader politique doit être traité ? On a l’impression d’une répression tous azimuts de l’opposition », a-t-il accusé.

Le parquet de Libreville n’était pas joignable pour confirmer l’arrestation et la libération de Gérard Ella Nguéma.

Attaques contre des proches d’Ali Bongo

Lors d’une conférence de presse le 7 juillet, il s’était attaqué au directeur de cabinet du président Brice Laccruche Alihanga, à la première dame Sylvia Bongo Ondimba ou encore à la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo.

Son interpellation était survenue quelques jours après l’arrestation de quatre responsables syndicaux dont le mouvement avait déclaré début juillet que le président gabonais Ali Bongo Ondimba était « mort ».

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Après cinq mois de convalescence à l’étranger, Ali Bongo Ondimba est rentré le 23 mars à Libreville pour un « retour définitif ».

Ce retour devait notamment faire taire l’opposition qui réclame que la vacance du pouvoir soit déclarée et s’interroge sur la capacité du président Bongo à diriger le pays.

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Hormis deux discours enregistrés et retransmis à la télévision, le chef de l’État gabonais ne s’est pas exprimé en public ou en direct depuis son AVC. Il a toutefois multiplié les entretiens au palais présidentiel avec des chefs d’État africains et présidé ce jeudi un conseil des ministres.

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