Algérie : « La liste des 13 personnalités choisies pour conduire le dialogue national n’est pas définitive »

Choisi avec douze autres personnalités pour mener le dialogue politique censé sortir l’Algérie de la crise, le sociologue Nacer Djabi, figure du Hirak, se dit prêt à accepter ce rôle mais pose ses conditions. Pour lui, le pouvoir doit accepter avant tout de libérer les détenus d’opinion, cesser les intimidations et le musèlement des médias.

La police faisant face à des étudiants lors dune manifestation à Alger, mardi 28 mai 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

La police faisant face à des étudiants lors dune manifestation à Alger, mardi 28 mai 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 19 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Sa tâche s’annonce délicate. Nacer Djabi, professeur de sociologie à l’Université d’Alger, figure parmi les 13 noms proposés mercredi par le Forum civil pour le changement (FCC), tous sélectionnés pour mener le dialogue avec le pouvoir.

À ses côtés, le Forum – qui regroupe plusieurs associations de la société civile – a choisi de placer des personnalités de choix : Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi, anciens chefs du gouvernement, Karim Younès, ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), l’ex-ministre Ahmed Taleb Ibrahimi, le célèbre avocat Mustapha Bouchachi, l’économiste Smail Lalmas, le syndicaliste Ilyes Merabet, les militantes Djamila Bouhired, Nafissa Hireche, Aicha Zinai et Islam Benaya, ainsi que la constitutionnaliste Fatiha Benabbou.

Une fois la liste révélée, Abderrahmane Arar, le président du FCC, a déclaré à la presse algérienne vouloir « attendre quelques jours pour voir les réactions des citoyens et de la société civile ». Quant au pouvoir, le président par intérim Abdelkader Bensalah a accueilli favorablement l’initiative du FCC – un « pas positif » et une « contribution concrète à l’amorce d’un dialogue constructif », a-t-il salué. Mais l’initiative, encore très vague, interroge les Algériens.

Le sociologue Nacer Djabi, qui a accepté la proposition du FCC, se dit confiant, à condition que « le pouvoir soit réellement prêt à s’ouvrir » en acceptant des « conditions d’apaisement ». Selon lui, l’Algérie « ne peut pas rester éternellement dans l’impasse » et le Hirak doit trouver un moyen de « concrétiser ses demandes ».

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