Le sidérurgiste chinois Shandong Shangang s’installe à Tanger

Le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie vient de signer un accord avec le groupe chinois Shandong Shangang. Cet investissement, estimé à 150 millions de dollars, porte sur la réalisation d’une unité de fabrication de pipelines en acier dans la zone franche de Tanger. Une plateforme qui sera tournée entièrement à l’export.

Moulay Hafid Elalamy est le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie. © Bruno Levy/Africa CEO Forum

Moulay Hafid Elalamy est le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie. © Bruno Levy/Africa CEO Forum

Publié le 22 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Le groupe Shandong Shangang, un des géants mondiaux de l’acier, spécialisé dans la fabrication de pipelines, a décidé de s’installer dans la zone franche de Tanger, pour en faire une plateforme à l’export.

150 millions de dollars

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L’investissement, estimé à 150 millions de dollars sur trois ans, portera sur la réalisation d’une unité de fabrication d’oléoducs et de gazoducs d’une capacité de production de 250 000 tonnes par an. Des pipelines qui devront être exportés à travers le monde. « Le groupe chinois compte écouler 70% de sa production en Europe. Le reste sera exporté vers l’Afrique », confie une source proche du dossier.

Négocié par Moulay Hafid Elalamy, le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, ce projet industriel sera financé à hauteur de 60% par les fonds propres du groupe chinois. Les 40% restants seront quant à eux apportés par China Africa Developement Fund (CADF), un fonds souverain chinois dédié au continent africain. « Les responsables du groupe ont effectué trois visites au Maroc et ont rencontré le ministre du Commerce, qui a aussi eu des entretiens avec le patron du fonds souverain. Le CADF a d’ailleurs déjà effectué un premier versement de 15 million de dollars pour la première étape du projet », indique la même source.

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30 % de contenu local

Selon le mémorandum d’entente signé ce mardi entre le groupe chinois et l’État marocain, l’unité industrielle devra se fournir à 30% en contenu local. Côté réalisation, ce projet, qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie industrielle du royaume, sera conduit à travers Toppeak, une co-entreprise créée par Shangang Group et China Africa Development Fund à Hong Kong. Une structure que les deux partenaires utilisent comme plateforme d’investissement pour leurs projets africains.

Pour rappel, le groupe Chinois n’est pas à son premier investissement sur le continent, puisqu’il possède déjà une unité industrielle au Ghana, qui produit chaque année 60 000 tonnes de structures en acier.

Le groupe Shangang, présent également au Sri Lanka et au Pakistan, a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars et emploie 1900 personnes dans le monde. Au Maroc, son investissement devrait créer un peu plus de 200 emplois.

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