CAN 2019 : l’Algérie remporte face au Sénégal son second trophée, grâce à une prestation défensive XXL
À l’issue d’un match âpre et tendu, les Verts ont dominé les les Lions de la Teranga grâce à un but inscrit dans les premières secondes du match par Bounedjah. Plus entreprenants dans le jeu, les Sénégalais se sont cassé les dents sur la défense algérienne.
Cela a été une étrange finale. Après une ouverture du score ultra-rapide, l’Algérie, grande puissance offensive de cette Coupe d’Afrique des nations 2019 avec douze buts inscrits avec ce dernier match, aura été dominée pendant toute la rencontre par un Sénégal touché deux fois par la poisse : d’abord sur la malheureuse déviation de Sadio Mané sur le but algérien, puis lorsque la VAR annulait le penalty sifflé pour les Lions à la 60e minute.
En ne cédant rien aux Sénégalais à l’approche de son but, l’Algérie a prouvé que la sélection bâtie par Djamel Belmadi était un château de cartes à l’équilibre parfait entre une grosse discipline défensive et un système offensive chatoyant (sauf pendant cette finale) organisée autour de Riyad Mahrez. Grâce à cette recette, l’Algérie remporte la deuxième CAN de son histoire, après le premier titre décrochée en 1990 à domicile. En revanche, le Sénégal n’a que ses yeux pour pleurer avec cette deuxième finale perdue après celle de 2002.
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— CAF - FR (@caf_online_FR) July 19, 2019
Un départ canon de l’Algérie
Entre les deux plus solides défenses de cette CAN 2019, on s’attendait à une entame de match aux airs d’une réunion de famille devant un coffre-fort, dont personne ne possède la clé. Le premier coup de tonnerre dans le ciel du Caire est pourtant très vite arrivé. Sur une accélération de Bounedjah à une trentaine de mètres du but sénégalais, le danger ne semblait pas immédiat pour les Lions de la Teranga. Mais la frappe de Baghdad Bounedjah contrée par Sadio Mané revenu défendre s’élevait soudainement très haut dans la chaude nuit égyptienne avant de lober Alfred Gomis, abasourdi par la trajectoire de la balle (1-0, 2e).
Cette ouverture précoce aurait pu libérer les Fennecs, à la recherche de leur première victoire dans la compétition depuis 1990. À l’inverse, la sélection algérienne reculait vite après cet avantage rapide, comme terrorisée à l’idée de perdre son précieux matelas d’avance. Sonnés pendant quelques minutes après ce coup du sort, les hommes d’Aliou Cissé prenaient peu à peu position dans le camp algérien grâce à un gros pressing au milieu de terrain et une supériorité physique dans les duels. Les Lions de la Teranga avaient pourtant eu du mal à se créer de franches occasions. Seuls Henri Saivet, d’un coup-franc lointain, et M’Baye Niang sur une demi-volée en pivot de 25 mètres, réussissaient à faire passer un frisson dans le dos des défenseurs algériens.
La VAR annule un penalty pour le Sénégal
La deuxième mi-temps débutait sur les mêmes bases, avec un Sénégal dominateur mais trop brouillon pour ouvrir de véritables brèches dans l’arrière-garde algérienne. À l’heure de jeu, alors que les Lions accéléraient le rythme pour déséquilibrer le bloc nord-africain, cette finale connaissait un nouveau tournant. Sur un déboulé sur son aile droite suite à une perte de balle algérienne, Ismaïla Sarr centrait fort devant le but et touchait le bras de Guedioura. L’arbitre sifflait un penalty, avant de prendre la décision de consulter l’assistance vidéo. Dans une tension digne d’un western de Sergio Leone, l’arbitre revenait finalement sur sa décision après avoir jugé que le bras de Guedioura était collé à son corps et la main involontaire.
Dominée depuis leur ouverture du score précoce, l’Algérie n’avait tiré que deux fois aux buts, contre dix tirs sénégalais à la 70e minute. Mais les Fennecs défendaient avec hargne et une grande lucidité leur court avantage, à l’image de Benlamri le visage en sang après un choc aérien violent avec Sadio Mané à la 75e minute. Avec toute sa classe et sa vista, Riyad Mahrez parvenait lui à conserver le ballon brûlant quelques précieuses secondes à chaque fois que ses coéquipiers le trouvaient.
Sur sa ligne de but, Raïs M’Bolhi sortait ses gants quand il le fallait et de manière décisive à la 69e minute en détournant une frappe de Sabaly qui filait sous la barre. Une équipe avec un coeur incroyable, qui après avoir brillé offensivement tout au long de cette CAN 2019, aura réussi à sortir une prestation défensive XXL en finale pour remporter le deuxième titre continental de son histoire.
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