Côte d’Ivoire : le Trésor fait le plein

Les investisseurs ont plébiscité la dernière émission obligataire d’Abidjan. Avec 750 millions de dollars levés, l’objectif initial a largement été dépassé.

Vue d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire et le siège du gouvernement. © Olivier/JA

Vue d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire et le siège du gouvernement. © Olivier/JA

Julien_Clemencot

Publié le 21 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

retour réussi. Pour sa première émission obligataire sur le marché international depuis la fin de la crise, en 2011, la Côte d’Ivoire a dépassé ses objectifs. Ce sont 750 millions de dollars (près de 555 millions d’euros) qui ont été levés au lieu des 500 millions initialement recherchés.

L’offre d’Abidjan a été largement sursouscrite, puisque les sommes offertes par les investisseurs atteignaient 4,75 milliards de dollars. Autre signe de l’intérêt des marchés, le taux de rémunération de cet emprunt sur dix ans a plafonné à 5,625 %. Plus avantageux pour les finances publiques ivoiriennes que les émissions kényane (6,875 %) et gabonaise (6,375 %), respectivement réalisées en décembre 2013 et en juin 2014.

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De belles réussites dans la production d’énergie

Le succès de l’émission ivoirienne ne surprend pas Aurélien Mali, vice-président de Moody’s pour les risques souverains. L’agence américaine avait d’ailleurs assorti sa notation d’une perspective positive, alors que la dette du pays est jugée très spéculative (B1).

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« La Côte d’Ivoire offre de bonnes perspectives dans les secteurs agricole et extractif, justifie l’analyste. Les entreprises privées obtiennent déjà de belles réussites, par exemple dans le domaine de la production d’énergie. Les finances publiques sont relativement solides, notamment grâce à des revenus fiscaux en hausse, et le risque politique semble maîtrisé. » Le défaut de paiement de fin 2010, en pleine crise postélectorale, serait donc de l’histoire ancienne dans l’esprit des investisseurs.

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« La signification de cet événement est à relativiser. Le gouvernement élu avait la volonté et les moyens de payer. Mais il ne contrôlait pas la Banque centrale », précise Aurélien Mali. Avant de conclure : « Un incident similaire est très peu probable aujourd’hui. »

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