Libye : le gouvernement basé à Tripoli « inquiet » d’une nouvelle « escalade militaire »

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, s’est dit samedi « inquiet » d’une nouvelle « escalade militaire » qui se prépare selon lui contre la capitale, dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, lors d’une conférence de presse, à Sikhrat, au Maroc, le 17 décembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, lors d’une conférence de presse, à Sikhrat, au Maroc, le 17 décembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 21 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Des combats meurtriers se déroulent aux portes de Tripoli entre les forces loyales au GNA, exécutif dirigé par Fayez al-Sarraj, et celles du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays qui mène depuis le 4 avril une offensive pour conquérir la capitale.

Le GNA a exprimé samedi son « inquiétude à propos d’informations, confirmées par des rapports onusiens et des médias, sur la préparation d’une nouvelle escalade militaire ».

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Cette nouvelle offensive, selon le communiqué du GNA, visera par des frappes aériennes des infrastructures civiles vitales, dont l’aéroport international de Mitiga, le seul opérationnel dans la capitale.

De son côté, la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a indiqué samedi qu’elle faisait « tout ce qui est en son pouvoir auprès de tous les acteurs locaux et étrangers pour éviter toute escalade militaire et protéger les civils », selon son compte Twitter.

La Manul a appelé « toutes les parties à respecter les dispositions du droit international humanitaire » qui interdit de cibler les civils et les structures médicales ».

Vidéos non authentifiées

Depuis quelques jours, des vidéos, non authentifiées, font le tour des réseaux sociaux, montrant des colonnes de véhicules militaires des forces du maréchal Haftar qui poussent vers le sud de la capitale où les forces rivales sont bloquées depuis plus de trois mois.

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Accusé par ses rivaux de vouloir instaurer une dictature militaire en Libye, le maréchal Haftar qui contrôle déjà l’Est et une grande partie du Sud, espère étendre son emprise sur l’ouest du pays, notamment Tripoli.

Les combats aux abords de la capitale ont fait 1093 morts et 5752 blessés ainsi que plus de 100 000 déplacés depuis 4 avril, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé.

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