Gabon : Bertrand Zibi condamné à 6 ans de prison pour son rôle dans les violences post-électorales de 2016

Accusé d’être impliqué dans les violences post-électorales qui ont secoué le Gabon en août 2016, l’ancien député gabonais Bertrand Zibi Abeghe a été condamné mardi à Libreville à six ans de prison ferme, pour « violences et voies de fait » et « détention illégale d’arme à feu ».

Vestiges des violences au lendemain des résultats de l’élection, le 1er septembre 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA

Vestiges des violences au lendemain des résultats de l’élection, le 1er septembre 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA

Publié le 23 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

« Le tribunal correctionnel de Libreville a condamné M. Zibi Abeghe à six ans de prison ferme », a déclaré son avocat Charles-Henri Gey, joint par téléphone. « Nous allons faire appel de cette décision de justice, nous allons continuer à nous battre afin que l’innocence de M. Zibi Abeghe soit reconnue par les juges », a-t-il ajouté.

Accusé d’être impliqué dans les violences post-électorales d’août 2016 qui ont secoué le Gabon, Bertrand Zibi Abeghe, ex-député du Parti démocratique gabonais (PDG), a été reconnu coupable de « violences et voies de fait » et « détention illégale d’arme à feu ». Il a néanmoins été relaxé des chefs d’accusation suivants : « instigation aux actes et manœuvre de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État » et « non-assistance à personne en danger ». Au cours de son procès – qui s’est déroulé début juillet, soit près de trois ans après son arrestation –, le ministère public avait requis une peine de dix ans d’emprisonnement.

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Des centaines d’interpellations

Bertrand Zibi avait démissionné du parti au pouvoir avec fracas, au cours d’une réunion publique en présence du président Ali Bongo Ondimba en juillet 2016. Une sortie très médiatisée, juste un mois avant la présidentielle du 27 août 2016 qui a abouti à la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba.

Il avait été arrêté le 31 août 2016, au siège du candidat de l’opposition Jean Ping, lors des violences ayant suivi la proclamation de la victoire du président sortant : manifestations, interpellations par centaines, Assemblée nationale incendiée ou encore assaut des forces de sécurité contre le QG de Jean Ping.

Au cours des violences, le gouvernement avait fait état de trois morts. Une partie de l’opposition et de la société civile affirme avoir identifié une trentaine de morts et parle de disparus.

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