Meurtre de Mamoudou Barry : en Guinée, ses proches pleurent un homme de convictions

Mamoudou Barry, l’enseignant-chercheur tué à Rouen peu avant la finale de la Coupe d’Afrique des nations, était étudiant entre 2008 et 2010 à l’Université Lansana Conté de Sonfonia, à Conakry. Enseignants, étudiants et amis qui l’ont côtoyé peignent de lui un portrait d’homme engagé, ouvert et respectueux des autres.

Mamoudou Barry (5e en partant de la gauche), entouré de ses camarades de la promotion Sékouba Konaté, en 2010. © Photo : Diawo Barry

Mamoudou Barry (5e en partant de la gauche), entouré de ses camarades de la promotion Sékouba Konaté, en 2010. © Photo : Diawo Barry

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Publié le 23 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Mamoudou Barry était un homme de convictions. Un homme engagé, mais qui, toujours, respectait son « adversaire » dans le débat d’idées. Ses amitiés politiques, il n’en faisait pas mystère. Un jour de 2010, alors que nous faisions route ensemble, étudants revenant de nos cours à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, il l’avait proclamé, sans une once d’hésitation : « Je ne suis pas militant, mais oui, je suis un adepte de l’UFDG », l’Union des forces démocratiques de Guinée, de Cellou Dalein Diallo.

Cette même année, il avait décroché sa licence de Droit, « promotion Sékouba Konaté », du nom de l’ancien président par intérim de la junte militaire qui s’était emparée du pouvoir à la mort de Lansana Conté, le 22 décembre 2008. Les débats politiques étaient alors âpres entre les quelque 500 étudiants de la faculté de sciences politiques et juridiques, entre étudiants militants des différents prétendants à la succession de la junte militaire.

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