La BAD dope les écoles françaises

Conséquence de la délocalisation de la Banque africaine de développement à Tunis : une forte hausse des demandes d’inscription dans les établissements gérés par Paris.

Publié le 23 juin 2003 Lecture : 1 minute.

LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD), qui a délocalisé « temporairement » son siège d’Abidjan à Tunis pour au moins deux années, a amené avec elle l’essentiel de ses effectifs, estimés à quelque 200 agents. Une grande partie de ces employés souhaitent inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires français en Tunisie. Ces derniers, qui ont reçu, au 15 juin, près de 400 demandes d’inscription, vont devoir créer des classes supplémentaires à tous les niveaux, des maternelles aux terminales.
La France gère en Tunisie un important réseau scolaire, composé de deux grands
lycées-collèges à Tunis et à La Marsa, d’un collège à Sousse et de sept écoles maternelles et primaires (dont quatre dans le seul district de Tunis, les deux autres à Nabeul et à Sousse). Ces écoles accueillent en priorité les enfants de nationalité française et, dans les limites des places disponibles, des enfants tunisiens et étrangers. Le système emploie 570 agents de toutes catégories, des enseignants pour l’essentiel, et scolarise au total 4 655 élèves, dont 45 % de Tunisiens, 50 % de Français, et le reste, soit 5 %, d’étrangers résidant en Tunisie, notamment des Subsahariens et des Maghrébins.
Les taux de réussite au baccalauréat des lycées de Tunis et de La Marsa sont souvent supérieurs aux moyennes nationales française (83,83 %, soit 368 reçus sur 439 candidats en
2001-2002). Ce réseau coûte annuellement un peu plus de 28 millions de dinars tunisiens (20 millions d’euros), dont 34 % sont à la charge des familles et 66 % de l’État français.

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