Dakar donne l’exemple

Toujours dans le peloton de tête des pays africains les moins touchés par la pandémie, le Sénégal n’entend pas pour autant baisser la garde.

Publié le 23 juin 2003 Lecture : 1 minute.

Au fond de la classe, cent vingt « élèves » d’un genre particulier : personnalités du monde politique, des affaires, du sport, du syndicalisme et de la société civile. Au tableau, avec la règle du maître d’école, des experts du monde médical, spécialistes du sida. Pour maintenir le Sénégal dans le peloton de tête des pays africains les moins touchés par la pandémie, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé, le 20 juin, à Dakar, une série de séminaires de sensibilisation et de mise à niveau auxquels ont participé 240 personnes (120 du secteur public, 120 du secteur privé) susceptibles de vulgariser l’information au sein des populations.
Quel est aujourd’hui le taux de prévalence du VIH/sida au Sénégal ? La question suscite des réponses hésitantes chez les spécialistes.

Officiellement, il est de 1,4 %. Et le Plan national stratégique de lutte contre le sida (2002-2006) a pour objectif de maintenir ce taux en dessous de 3 % à l’horizon 2006. Seulement voilà, ce taux dépasse 10 % dans certains groupes : entre 15 % et 30 % chez les prostituées. Fin 2000, les chiffres officiels étaient de 80 000 personnes infectées par le virus, dont 77 000 adultes. Avec une sex-ratio de 1,3, soit 9 hommes infectés pour 7 femmes. La répartition géographique s’établit comme suit : Dakar, 20 000 cas ; Kaolack, 14 000 ; Thiès, 8 800 ; Fatick, 7 700. La région la moins touchée étant Tambacounda, avec 3 000 cas recensés.

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L’espérance de vie a reculé de dix à quinze ans dans les pays africains les plus durement frappés. Pour éviter une telle situation, les autorités sanitaires du Sénégal tentent d’endiguer la pandémie en s’inspirant des grands axes du Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) conçu par le gouvernement. Mais il leur faudra compter avec le déficit en infrastructures et en personnels sanitaires :

– 1 médecin pour 17 000 habitants (contre 5 000 à 10 000 selon les normes de l’OMS) ;

– 1 infirmier pour 8 700 habitants (contre 300) ;

– 1 sage-femme pour 4 600 femmes en âge de procréer (contre 300) ;

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– 1 poste de santé pour 11 500 habitants (contre 10 000) ;

– 1 centre de santé pour 175 000 habitants (contre 50 000) ;

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– 1 hôpital pour 545 800 habitants (contre 150 000).

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