Burkina Faso : le recours du général Diendéré est rejeté par le Conseil constitutionnel

Le recours déposé par le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux accusés au procès du putsch manqué de septembre 2015, avait entraîné une suspension au début des plaidoiries. Il a finalement été rejeté par le Conseil constitutionnel.

Gilbert Diendéré à l’aéroport de Ouagadougou, le 18 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Gilbert Diendéré à l’aéroport de Ouagadougou, le 18 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 25 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Les avocats du général Diendéré, avaient introduit le 15 juillet auprès du Conseil constitutionnel un recours aux fins de déclaration d’inconstitutionnalité, entraînant une suspension jusqu’au 29 juillet du procès.

« Pour le parquet, toutes les personnes contre qui il existe des charges d’attentat ou complicité d’attentat sont systématiquement responsables des meurtres et des coups et blessures », a commenté Me Mathieu Somé, un des avocats du général Diendéré, estimant qu’on doit « caractériser l’infraction pour chaque individu et c’est en cela que le recours avait sa raison d’être ».

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Prison à vie

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.

Au total, 84 accusés sont jugés depuis février 2018, dont le général Diendéré, principal accusé et cerveau présumé du coup de force manqué, qui avait fait 14 morts et 270 blessés.

Lors du putsch, le général Diendéré avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l’armée loyaliste.

Le procureur du tribunal militaire a requis la prison à vie à l’encontre des généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, les deux principaux accusés du procès du putsch manqué de 2015, après avoir demandé la reconnaissance de leur culpabilité pour « attentat à la sûreté de l’Etat », « trahison », « meurtres et coups et blessures ».

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