Vivement les législatives !
Le chef de file de l’ancien parti au pouvoir brûle d’en découdre.
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Et si l’opposition était une cure de jouvence ! Alors que le Parti démocratique sénégalais (PDS), au pouvoir, se déchire au point de menacer d’imploser (voir J.A.I. n° 2314), l’opposition, elle, commence à se mettre en ordre de marche dans la perspective des élections législatives de 2006 et présidentielle de 2007. La priorité affichée : proposer une alternative crédible aux électeurs.
« On nous trouvait distants, froids et même arrogants », reconnaît Ousmane Tanor Dieng, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS, anciennement aux affaires), pour expliquer la défaite subie il y a cinq ans. Mais aujourd’hui, « l’heure est à la refondation, à l’ouverture en direction des jeunes et au renouvellement des dirigeants », a affirmé le 17 avril, à Paris, celui qui a fait toute sa carrière dans le sillage de Léopold Sédar Senghor puis d’Abdou Diouf et qui promet un congrès du PS d’ici à la fin de l’année. Au menu : « un programme de gauche en rupture avec la politique libérale » du président Abdoulaye Wade. Mais, pour l’heure, à défaut de propositions concrètes, les discussions portent essentiellement sur l’accord politique susceptible de conduire à une liste unique du Cadre permanent de concertation (CPC, regroupement des formations de l’opposition) lors du scrutin législatif et à un désistement en faveur du candidat le mieux placé entre le premier et le second tour de la présidentielle. Mais avant que les ambitions personnelles ne fassent quelques dégâts, ses leaders « accordent leurs violons » sur le bilan de Wade. « Le Sénégal va mal sur le plan institutionnel, économique et social. Il souffre surtout des effets d’annonce, de l’interventionnisme permanent du chef de l’État, de la confusion des pouvoirs ainsi que d’un affairisme échevelé », selon Ousmane Tanor Dieng, qui demande, en pesant ses mots, un éloignement de la famille Wade des affaires de l’État. Bref, un discours d’opposant qui donne rendez-vous aux électeurs : « à présent, grâce à l’alternance en 2000, les Sénégalais pourront comparer ».
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