Tunisie : la présidentielle avancée au 15 septembre après le décès de Béji Caïd Essebsi
L’élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 15 septembre, et non plus le 17 novembre, date qui était retenue avant le décès du président Béji Caïd Essebsi, a annoncé jeudi soir la commission électorale indépendante.
Le premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, Béji Caïd Essebsi, est décédé jeudi à l’âge de 92 ans, ouvrant la voie à une élection présidentielle anticipée qui se tiendra le 15 septembre. Dans l’attente de ce scrutin, c’est le président du parlement, Mohamed Ennaceur, qui assume l’intérim à la tête de l’État.
Béji Caïd Essebsi est mort à quelques mois de la fin de son mandat en décembre, alors qu’un scrutin législatif est prévu le 6 octobre et une présidentielle le 17 novembre. Mais l’Instance supérieure indépendante des élections avait déclaré jeudi que la date de la présidentielle serait avancée « afin de respecter le calendrier prévu par la Constitution ». « La date la plus probable pour la présidentielle anticipée est le 15 septembre, mais ce n’est pas une date définitive », avait-t-elle ajouté.
De nombreux hommages ont afflué tout au long de la journée. Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage à un « dirigeant courageux ». Le patron de l’ONU Antonio Guterres a salué son rôle « déterminant pour mener le pays avec succès vers la démocratie » et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déploré la perte d’un des dirigeants tunisiens « les plus compétents et persévérants (…) ». Berlin, Rome, Rabat et plusieurs monarchies du Golfe lui ont également rendu hommage. L’Algérie a décrété un deuil de trois jours.
Enterrement samedi
La dépouille du président doit être transportée de l’hôpital militaire vers la présidence vendredi matin. L’enterrement est prévu samedi, a indiqué le Premier ministre Youssef Chahed qui a décrété un deuil national de sept jours.
« Il y aura des funérailles nationales et un nombre important de présidents seront présents », a-t-il annoncé, sans autre précision. Il s’est félicité de « la transition pacifique du pouvoir (…) ».
Le chef de file du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a rendu hommage à « un dictionnaire de la sagesse », ajoutant que le pays « est entre de bonnes mains ».
Vétéran de la politique, Béji Caïd Essebsi était le plus vieux chef d’État au monde en exercice après la reine Elizabeth II d’Angleterre. Il a servi aussi bien sous Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie, que sous Ben Ali, avant d’accéder lui-même à la présidence avec la mission de consolider la jeune démocratie.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...