Algérie : criblée de dettes, Sonelgaz cherche des financements extérieurs
La Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) veut recourir à l’endettement extérieur pour assurer son plan de développement à l’horizon 2026 et mettre l’accent sur les énergies renouvelables.
Lors d’une conférence de presse en marge de la cérémonie du 50e anniversaire de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, PDG de la compagnie publique algérienne, a affirmé que « l’endettement extérieur est une option envisagée, en cours d’examen, afin de trouver les conditions les plus confortables et les moins contraignantes » pour le développement de l’entreprise à l’horizon 2026.
Sonelgaz voit en effet ses capacités de financement « affaiblies par des dettes qui se chiffrent désormais à près de 2 400 milliards de dinars [18 millions d’euros], explique le quotidien algérien Liberté. Compte tenu de la situation difficile que traverse actuellement le secteur bancaire, il n’est plus aisé pour le groupe de contracter des prêts auprès des institutions financières nationales. »
Le discours officiel sur les raisons qui ont conduit Sonelgaz à envisager un financement international est quant à lui plus policé. « La place financière locale ne répond plus aux besoins du groupe, vu son niveau de dépenses, aussi bien sur l’exploitation que sur le développement », justifie Chaher Boulakhras dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle APS, tout en reconnaissant que l’entreprise traverse « une période difficile depuis plusieurs années ».
Plein gaz sur les énergies renouvelables
L’annonce phare de ce plan de développement qui pousse la société à la recherche de financements : « l’introduction massive des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays, avec une place particulière donnée au solaire« . Jusqu’à présent, Sonelgaz a installé des centrales photovoltaïques dans 14 wilayas du pays, avec une puissance totale de 400 MW, contre 21 000 MW de capacité de production pour l’ensemble du groupe.
« Je pense que Sonelgaz a encore un grand rôle à jouer pour mettre à disposition des industries l’énergie qu’il faut pour créer de la richesse, et échapper aux désagréments des grandes fluctuations des prix du pétrole et à leur volatilité excessive », conclut le PDG, faisant référence à la crise pétrolière qui a durement frappé l’économie algérienne en 2014. Reste désormais à faire la lumière sur les montants et les modalités d’emprunt qui permettront de financer ce plan de développement prévu pour les six prochaines années.
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