Tunisie : « Il est essentiel que les élections ne soient pas retardées »

L’élection présidentielle tunisienne a été avancée au 15 septembre, après le décès jeudi dernier du chef de l’État en exercice Béji Caïd Essebsi. Si certains candidats se plaignent de devoir s’organiser en urgence, la juriste Salwa Hamrouni insiste sur la nécessité de suivre le nouveau calendrier pour respecter la Constitution. Interview.

L’option favorite des candidats est de rassembler le parrainage de 10 000 électeurs (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA

L’option favorite des candidats est de rassembler le parrainage de 10 000 électeurs (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA

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Publié le 31 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Nabil Baffoun, a confirmé mardi 30 juillet au soir que l’élection présidentielle anticipée aura lieu le 15 septembre prochain. L’organe chargé d’organiser les scrutins a effectivement dû revoir le calendrier électoral à la suite du décès jeudi 25 juillet du chef de l’État en exercice, Béji Caïd Essebsi. Initialement prévue le 17 novembre, la présidentielle devrait donc se tenir avant les législatives, toujours attendues le 6 octobre.

A priori, cela ne poserait pas de problème, sauf si le second tour de la présidentielle anticipée venait à tarder. La date de celui-ci dépendra de plusieurs critères. « Y aura-t-il des recours contre les résultats ou pas ? Y aura-t-il appel de ces recours ou pas ? », a anticipé Nabil Baffoun en conférence de presse. Dans le scénario le plus pessimiste, ces procédures pourraient effectivement retarder le second tour, qui serait alors organisé quelques jours après l’expiration légale du mandat de 90 jours confié au président intérimaire Mohamed Ennaceur.

Malgré ce risque, des personnalités publiques et organisations de la société civile (telles la Ligue tunisienne des droits de l’homme ou l’Association pour l’intégrité et la démocratie des élections) ont signé dès lundi 29 juillet un texte de soutien à la nouvelle proposition de calendrier de l’Isie. Parmi elles, Salwa Hamrouni, professeur à l’université de Carthage, secrétaire générale de l’Association tunisienne de droit constitutionnel et ex-membre de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe). Elle explique à Jeune Afrique les défis et enjeux qui sous-tendent la nouvelle organisation des scrutins.

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Jeune Afrique : Vous avez signé un texte de soutien au nouveau calendrier électoral. Plusieurs partis questionnent sa pertinence, que leur répondez-vous ?

Salwa Hamrouni : Certains partis essaient de faire pression car ils ne réfléchissent pas forcément en termes de légalité, mais d’intérêt électoral. Ce n’est pas normal, par exemple, de demander un report des élections. Nous avons déjà entamé le cycle électoral avec la clôture du dépôt des candidatures pour les législatives.

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