Jean Ping

Président de la 59e Assemblée générale de l’ONU.

Publié le 23 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

Depuis 1999, année de sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de son pays, Jean Ping a pris l’habitude de prendre souvent l’avion pour sillonner le globe. Mais, depuis septembre dernier, c’est le monde qui vient à lui. Élu le 10 juin 2004 président de la 59e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), ce diplomate chevronné originaire d’Omboué occupe l’un des bureaux les plus prestigieux de New York. Et, en moins d’un an, il a vu défiler chez lui le gotha des dirigeants de la planète. Depuis le début du mois d’avril, sa présidence a pris un tour nouveau. L’Organisation est en plein chambardement et la réforme tant attendue de l’ONU se profile. Après que Kofi Annan a rendu ses propositions pour améliorer l’efficacité du système onusien, les consultations ont commencé. Et dans le bureau C-204 du grand bâtiment qui surplombe l’East River, les diplomates se pressent. À la fin juin, Jean Ping rencontrera les représentants des organisations non gouvernementales (ONG), de la société civile et du secteur privé pour rassembler leurs avis. Parallèlement, il met sur pied avec les pays membres l’ordre du jour du « Sommet du millénaire + 5 », qui dressera le bilan à mi-parcours des Objectifs du millénaire, lors de l’ouverture de la 60e session de l’Assemblée générale du 14 au 16 septembre prochain.

Pour lui, la bonne préparation de cette petite révolution est fondamentale : « La réforme est importante pour tout le monde, tant pour l’opinion publique que pour les États membres. » Les sceptiques sont nombreux à prévoir un échec, mais le président de l’Assemblée générale se veut rassurant : « On a maintenant l’impression que les États membres sont décidés à faire bouger les choses. »
C’est finalement une tâche bien ingrate qui lui a été confiée, car la session la plus importante de l’Assemblée générale commencera alors même que le ministre gabonais passera la main, en septembre prochain. Du bon travail de Jean Ping dépendra certes sa réussite. Mais l’intéressé n’en tirera aucune gloire. En attendant, son pays aura gagné une visibilité et même un certain prestige sur la scène mondiale. Et Jean Ping, une renommée internationale qu’il pourra, à 62 ans, encore faire fructifier.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires