Pétrole : « L’ambition du Gabon est d’accroître la production et de renouveler les réserves »

Le Gabon fait les yeux doux aux investisseurs : il vient de se doter d’un nouveau code des hydrocarbures, et ambitionne de remonter la pente d’un secteur pétrolier en berne depuis la chute des prix du baril en 2014. Interview avec le ministre du Pétrole, Noël Mboumba.

Noël Mboumba © Facebook

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Publié le 2 août 2019 Lecture : 4 minutes.

Le Gabon espère renouer avec des jours meilleurs dans le secteur du pétrole. Le pays, dont les ressources prouvées sont en baisse, connaît également une production décroissante. Selon le BP Statistical report – qui fait référence pour les professionnels du secteur -, les réserves en 1998 étaient estimées à 2,60 milliards de barils contre 2 milliards en 2018. La production, elle, a chuté de 240 000 barils par jour en 2008 à 194 000 en 2018.

En 2017 deux majors ont plié bagages. Shell a revendu ses actifs à Assala Energy et Total, ex-première compagnie du pays, a cédé les siennes à Perenco. Et ces cinq dernières années, le Gabon n’a signé aucun contrat pétrolier. Les autorités espèrent désormais renverser cette tendance, et comptent en particulier sur le nouveau code pétrolier pour ce faire. Nommé ministre du Pétrole et des Hydrocarbures en juin 2019, Noël Mboumba détaille pour Jeune Afrique les ambitions du Gabon sur le secteur pétrolier, affirmant notamment que le nouveau code impose une plus grande transparence, à même d’attirer les investisseurs.

Jeune Afrique : Quelles sont les mesures phares de ce nouveau code ?

Noël Mboumba : Le nouveau code pétrolier promulgué le 16 juillet est une réponse positive aux attentes longtemps exprimées par l’industrie, car il se traduit par un assouplissement de la pression fiscale. L’impôt sur les sociétés, qui était auparavant de 35 % du profit oil, a été ramené à taux zéro. Cet impôt était un facteur rédhibitoire pour les investisseurs. Par ailleurs, la Redevance minière proportionnelle (RMP) – la rétribution que les compagnies doivent payer pour le droit d’exploitation – passe pour l’offshore d’un minimum de 9 % à un minimum de 5 %.

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