Sénégal : la lutte avec frappe est-elle trop violente ?

Sport national aux athlètes adulés, la lutte sénégalaise « avec frappe » est-elle trop violente ? Après que Modou Lô a été sacré « roi des arènes » sur un KO spectaculaire, certains professionnels regrettent surtout que l’art de la lutte traditionnelle se perde dans la surmédiatisation.

Le lutteur sénégalais Dolf Saar, lors du tournoi de la Cedeao en 2014. © REUTERS/Luc Gnago

Le lutteur sénégalais Dolf Saar, lors du tournoi de la Cedeao en 2014. © REUTERS/Luc Gnago

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Publié le 5 août 2019 Lecture : 4 minutes.

Le combat n’a pas duré 10 minutes et le K.-O. a été magistral. Les lutteurs Modou Lô et Eumeu Sène se sont disputé, le week-end dernier au stade Demba Diop de Dakar, le titre de « roi des arènes ». Une consécration remportée en un éclair par Modou Lô, qui a précipité son adversaire au sol avec une violence qui a suscité une polémique chez certains spectateurs et adeptes du sport national.

La lutte sénégalaise est-elle trop violente ? Peu de temps après le combat, une vidéo est réapparue sur les réseaux sociaux. On y voit l’intellectuel Souleymane Bachir Diagne expliquer que la lutte avec frappe, version sénégalo-sénégalaise de la lutte africaine traditionnelle, à la fois fierté et sport national, était une invention… du colon.

Aujourd’hui nous disons que c’est notre tradition. Mais les traditions se fabriquent !

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