Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 23 avril 2007 Lecture : 3 minutes.

D’où venaient les pieds-noirs ?
– J’aimerais réagir à la lettre de Jamel Eddine Bouachba (J.A. n° 2414) sur la colonisation de l’Algérie. Ce n’est effectivement pas à l’État algérien, créé après la décolonisation, d’indemniser les anciens colons. C’est le gouvernement français de l’époque qui a distribué les terres, souvent inexploitées jusque-là, aux Européens. Ils se sont, pour la plupart, installés entre 1830 et 1930. Beaucoup venaient de Malte, d’Italie et d’Espagne. Un grand nombre de pieds-noirs n’étant pas d’origine française, ils ne sont pas retournés « chez eux », car ni eux ni leurs ancêtres ne venaient de la France métropolitaine – même si le gouvernement français avait accordé la nationalité française à tous les Européens d’Algérie, quelle que fût leur origine. De toute façon, la plupart de ceux qui étaient d’origine française n’avaient plus aucune attache en France, car leurs ancêtres en étaient partis cent, voire cent trente ans auparavant. Souvent pour un aller simple d’ailleurs Car on expédiait d’abord en Algérie ceux dont on ne voulait plus en métropole (anciens communards, prostituées, etc.). Enfin, il n’y avait qu’une très petite minorité de gros colons en Algérie, puisque la plupart des Européens étaient des fonctionnaires, des artisans ou de petits agriculteurs.
Claudine Bechmann, Paris, France

Noirs de France : le vote choisi
– Je suis martiniquaise et de race noire. J’ai lu votre article sur les Noirs de France : nous autres, Antillais, n’avons pas besoin de Calixthe Beyala ni de Patrick Lozès et consorts pour nous dire ce que nous devons faire et pour qui l’on doit voter. Nous sommes suffisamment adultes et intelligents pour faire notre propre choix. D’autant plus que ces messieurs et dames sont de droite
Betty Rambo, Choisy-le-Roi, France

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Congo en flammes
– Ils nous avaient dit que les élections seraient libres, démocratiques et transparentes. Nombreux sont ceux qui, en sortant de l’isoloir, ont pensé qu’ils seraient accueillis par un nouveau Congo, dont les eaux du fleuve auraient, poussées par un nouveau souffle, nettoyé le pays jusqu’à en faire oublier à « Kin la belle » sa laideur. Dès sa sortie du bureau de vote, les premiers pas de l’électeur furent des pas de danse, sous l’acclamation générale d’une communauté internationale, rassurée de voir, enfin, sur le visage des Congolais autre chose que de la haine et du désespoir. Mais très vite, au son des tam-tams a succédé celui des canons. Le pays s’embrase. L’ONU joue les pompiers mais ni ses remontrances ni les larmes de nos mères ne parviendront à éteindre ce feu. Ma tristesse est d’une intensité telle que mon cur s’est jeté de lui-même dans ses flammes.
Katumba Dominique Tudieshe, Bordeaux, France

Pendant ce temps, au Darfour
– Le gouvernement soudanais serait-il au faîte de sa puissance au point de braver les institutions internationales ? Deux millions et demi de déplacés et plus de 400 000 morts, n’est-ce pas la honte de la planète entière ? La « noirceur » des victimes serait-elle la raison de cette indifférence ? Serait-ce encore que certaines puissances, qui, au grand jour condamnent les exactions commises au Darfour, sont les mêmes qui, dans l’ombre, tirent les ficelles ? Car on ne peut s’entêter à ce point si on n’a pas avec soi quelques esclavagistes et marchands d’armes, toujours avides de profits. Qu’on nous le dise !
Trésor Gilbert Ramazani, Hamm, Allemagne

Qu’il faisait bon vivre au Liberia !
– Lorsque j’ai connu le Liberia, c’était un pays où il faisait bon vivre, et c’était pendant les années 1980. Quelle ne fut ma douleur lorsque ce pays de ma jeunesse a connu la guerre Les nouvelles n’étaient pas bonnes et les images que montraient les médias affreuses, notamment celles de la capture et de l’assassinat du sergent-chef Samuel Doe. J’ai quitté l’Afrique, notre mère patrie. Par le plus pur des hasards, ou par la magie de l’Internet, j’ai retrouvé la trace de mes amis via l’association Namcal-USA. Leur motivation et leur engagement forcent l’admiration. Il est bon de faire savoir que nous, Africains, sommes capables de nous prendre en charge ! Il est bien de féliciter Namcal-USA pour ses efforts. Depuis ma banlieue parisienne, je leur dis bravo et leur envoie tous mes encouragements.
Une lectrice de Viry-Châtillon, France

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