Pourquoi Wolfowitz doit partir
Publié le 23 avril 2007 Lecture : 1 minute.
Paul Wolfowitz doit-il quitter la Banque mondiale ? La réponse à cette question est oui. Wolfowitz quittera-t-il la Banque mondiale ? La réponse à cette question-là est plus douteuse. Les États-Unis ont nommé Wolfowitz à ce poste, et ce sont les États-Unis qui décideront s’il doit rester. George W. Bush se résoudra difficilement à sanctionner l’un de ses fidèles. Il lui faut néanmoins le faire.
Bush a tendance à être loyal avec ceux qu’il considère comme des fidèles. Il n’est donc pas surprenant d’entendre un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, déclarer que Wolfowitz continue d’avoir « notre pleine confiance ». On pourrait donc penser qu’on en restera là : Wolfowitz gardera son poste parce que le président en a décidé ainsi. Pourtant, il ne faudrait pas en rester là. Faire de la fidélité la première des qualités, c’est l’éthique d’un parrain de la mafia, pas du leader d’un grand pays. Le président américain doit également prendre en considération ce qui est à la fois juste et dans l’intérêt de son pays.
La fidélité est assurément une qualité. Mais ce n’est pas la vertu suprême. Les États-Unis doivent comprendre qu’il est de leur intérêt d’avoir une Banque efficace et crédible. Ils doivent aussi préserver leur propre crédibilité de défenseurs d’une bonne gestion. Wolfowitz doit partir pour que sa présidence lui survive. Le choix de Bush est aussi simple et aussi net que cela.
