Samuel L. Jackson, le Gabonais d’Hollywood ?

L’acteur de « Pulp Fiction » et « Incassable » a fait son retour vers le « continent racine ». Entre le Gabon et le Ghana, il a lui aussi célébré « The Year of Return »…

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Publié le 7 août 2019 Lecture : 1 minute.

Les Africains ont appris à se méfier des stars planétaires – donc majoritairement anglo-saxonnes – qui se pavanent sur le continent africain en quête d’appropriation culturelle, comme Beyoncé, ou d’adoption « maternaliste », comme Madonna. Il reste la légitimité afro-américaine de la quête d’identité, quand la célébrité cherche moins à alimenter son œuvre ou sa progéniture qu’à retracer ses origines.

Storytelling artificiel sur Instagram ? Voilà Samuel L. Jackson, le comédien de Jungle Fever et Incassable, sur la piste de son sang gabonais. Convaincu d’avoir des origines au cœur du peuple benga, l’acteur hollywoodien a débarqué au Gabon le 23 juillet. Il vient d’en repartir avec un passeport du pays.

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Tactique mutuelle

La visite s’inscrivait dans une tactique mutuelle. Côté gabonais, en 2017, le président Ali Bongo Ondimba promettait de faciliter le retour des afro-descendants qui le souhaitaient. Côté américain, Samuel L. Jackson n’a pas caché que son périple était semi-privé, semi-professionnel. Il participe au tournage d’une série documentaire intitulée Enslaved : six épisodes consacrés à l’histoire de la traite négrière en Afrique.

Après le Gabon, c’est en direction du Ghana que l’avion de la star s’est envolé. Destination cohérente si l’on considère, d’une part, le décor historique que constitua la Gold Coast dans la déportation esclavagiste et, d’autre part, l’appel du président Nana Akufo-Addo à faire de 2019 l’année du retour au pays des Ghanéens de la diaspora et des descendants d’esclaves.

Test ADN

C’est par un test ADN très en vogue depuis 2016 que Jackson aurait tracé sa « gabonitude ». Grâce à des sociétés comme AncestryDNA et African Ancestry, la papesse des talk-shows Oprah Winfrey a découvert ses racines libériennes, camerounaises et zambiennes et l’actrice Whoopi Goldberg ses origines bissau-guinéennes. Même Barack Obama – dont le lien avec l’Afrique ne passait censément pas par la case « esclavage » – se serait découvert un ancêtre esclave rebelle, John Punch, dans la Virginie du XVIIe siècle – ancêtre par sa mère… blanche.

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