Finale de la Ligue des champions africaine : la CAF déclare le Wydad Casablanca perdant

Réunie mercredi 7 août au Caire, la commission de discipline de la CAF a finalement déclaré le Wydad Casablanca « perdant par forfait » de la finale retour de la Ligue des champions africaine qui l’opposait fin mai à l’Espérance de Tunis. Le match avait été interrompu prématurément à cause d’un problème d’assistance vidéo à l’arbitrage.

Les joueurs de l’Espérance de Tunis célébrant leur victoire face au Wydad Casablanca, vendredi 31 mai en finale de Ligue des champions africaine. © YouTube/Spectrum TV

Les joueurs de l’Espérance de Tunis célébrant leur victoire face au Wydad Casablanca, vendredi 31 mai en finale de Ligue des champions africaine. © YouTube/Spectrum TV

Publié le 7 août 2019 Lecture : 2 minutes.

« Le Wydad Athletic Club est perdant du match de la finale retour par forfait. » C’est en ces termes que le jury disciplinaire de la CAF a rendu son verdict, mercredi 7 août en fin d’après-midi. Après cette désignation indirecte et laconique du vainqueur, le communiqué précise qu’une amende de 20 000 dollars (17 800 euros) a été infligée aux Marocains pour « l’abandon du match », et une autre de 15 000 dollars pour utilisation de fumigènes par leur supporteurs.

Sans explicitement déclarer l’Espérance sportive de Tunis (EST) championne d’Afrique 2018-2019, l’institution panafricaine condamne ensuite à 20 000 dollars d’amende le président du club, Hamdi Meddeb, « pour son comportement antisportif à l’encontre du Président de la CAF ». Les Tunisiens devront également jouer leurs deux prochains matchs à domicile à huis clos « pour l’usage excessif des fumigènes et pétards ». Combiné aux « jets de projectiles » et au « comportement antisportif de [leurs] supporteurs », cela leur vaut également une pénalité financière de 50 000 dollars.

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La fin de deux mois d’imbroglio ?

Après la décision du comité exécutif de la CAF de faire rejouer la rencontre interrompue à Radès, les deux clubs avaient saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mercredi 31 juillet, la juridiction avait rendu une « décision partielle » sur le choix de la CAF, estimant que le comité exécutif de l’instance n’avait pas le pouvoir de se prononcer, et appelé les « organes compétents » de cette dernière à trancher.

Le 31 mai dernier, la finale retour entre l’Espérance de Tunis, tenante du titre, et le Wydad Casablanca (1-1 à l’aller) avait été interrompue à l’heure de jeu. Les Marocains, alors menés 0-1, avaient inscrit un but refusé par l’arbitre gambien Bakary Gassama. Les Casablancais, irrités, avaient demandé que celui-ci ait recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR)… laquelle ne fonctionnait pas.

Ulcérés, les joueurs du WAC, ainsi que leur entraîneur, le Tunisien Faouzi Benzarti, avaient alors quitté définitivement la pelouse. Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, avait remis le trophée aux Espérantistes, avant que l’instance panafricaine, quelques jours plus tard, ne décide de faire rejouer le match sur terrain neutre. Une décision insupportable pour les deux clubs, lesquels revendiquaient chacun la victoire finale. Les Tunisiens avançaient notamment que les Marocains avaient déserté le terrain et que le trophée leur avait été officiellement remis, alors que les Wydadis réclamaient une victoire « sur tapis vert ».

La décision rendue mercredi par la CAF est toutefois susceptible de recours « devant le jury d’appel de la CAF et après devant le TAS », a confié à Jeune Afrique une source au sein de l’EST.

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