Moubarak vote Sarkozy ?

Publié le 23 avril 2007 Lecture : 1 minute.

Pour le politologue égyptien Mustapha Kemal Essayed, la visite à Paris du président Hosni Moubarak, du 15 au 17 avril, ne souffre aucune ambiguïté. Il s’agit d’« un rare geste d’amitié politique et personnelle » envers le chef de l’État français, qui s’apprête à quitter la scène politique.
Pendant les deux mandats de Jacques Chirac, les deux hommes, qui se connaissent depuis plus de vingt-cinq ans, ont eu trente tête-à-tête officiels et de multiples conversations téléphoniques, durant lesquels ils ont échangé leurs analyses – souvent similaires – sur les crises et les conflits au Proche-Orient. Cette ultime rencontre leur a permis de se témoigner un attachement réciproque. Le 16 avril, après une entrevue d’une heure et demie et un déjeuner de travail, ils ont donné une conférence de presse commune.
Plus tard dans l’après-midi, le successeur de Sadate a rencontré le Premier ministre français Dominique de Villepin. Le lendemain, c’était au tour de Nicolas Sarkozy, le candidat UMP (Union pour un mouvement populaire) à la présidentielle du 22 avril, d’être reçu par le raïs. « À la demande de Sarkozy », tient-on à préciser dans l’entourage présidentiel.
Quelques jours auparavant, le quotidien gouvernemental égyptien Al Ahram avait annoncé que Moubarak allait profiter de son séjour parisien pour rencontrer deux autres prétendants à l’Élysée : le centriste François Bayrou et la socialiste Ségolène Royal, (le Parti national démocrate du président égyptien fait partie de l’Internationale socialiste). Il n’a vu ni l’un ni l’autre. Un proche collaborateur du chef de l’État, qui a démenti l’information, a tenu à préciser que « le président avait déjà vu Mme Royal en décembre dernier », lors d’un passage à Paris. Et de conclure : « Nous sommes confiants quant à la continuité de la politique de la France dans notre région. »

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