Procès du putsch manqué au Burkina : les avocats du général Diendéré plaident son acquittement

La défense du général Gilbert Diendéré, cerveau présumé du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, a demandé son acquittement au procès des putschistes présumés, a expliqué un de ses avocats jeudi.

Le général Gilbert Diendéré à l’aéroport de Ouagadougou, le 18 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Le général Gilbert Diendéré à l’aéroport de Ouagadougou, le 18 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 9 août 2019 Lecture : 1 minute.

« Le parquet militaire n’a pas été capable de nous apporter des preuves qui font du général (Diendéré) l’auteur de tous les crimes qu’on lui impute », a déclaré lors d’une conférence de presse Me Jean Dégli, un des avocats du général Gilbert Diendéré. « Nulle part le parquet ne nous a clarifié le complot sur la base duquel il y a eu exécution » du coup d’État, a-t-il insisté, estimant que « le général a dû assumer une situation déjà en cours ».

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l’armée loyaliste, est poursuivi pour « attentat à la sûreté de l’État », « trahison », « meurtres et coups et blessures ». Le procureur du tribunal militaire de Ouagadougou a requis la prison à vie à son encontre.

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« Clémence »

Mercredi, lors de sa dernière comparution devant le tribunal, à l’issue des plaidoiries de ses avocats, le général Diendéré a plaidé la « clémence » des juges pour lui et ses coaccusés, se disant toujours disposé à servir le pays, surtout face aux attaques terroristes dont le Burkina est la cible depuis début 2015.
« Du fond de ma cellule, je reste disponible pour la défense de mon pays, car (jamais) au grand jamais, je ne serai un traître pour ma patrie », a-t-il déclaré.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré, chassé un an plus tôt par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir. Au total, 84 accusés sont jugés depuis février 2018, dont le général Diendéré, principal accusé du force manqué, qui avait fait 14 morts et 270 blessés.

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