Comores : dégradation de l’état de santé de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi

L’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, emprisonné depuis plus d’un an, « est assez malade » et « devrait être évacué dans un pays tiers » pour y suivre des soins, a déclaré jeudi 8 août son avocat, Ahamada Mahamoudou.

Ahmed Abdallah Sambi, l’ancien président des Comores. © Tony Karumba/AFP

Ahmed Abdallah Sambi, l’ancien président des Comores. © Tony Karumba/AFP

Publié le 9 août 2019 Lecture : 1 minute.

« Je n’ai pas les compétences pour déterminer la gravité de l’état de santé de l’ancien président (…) mais une chose est certaine, Sambi est assez malade (…), même ses gardes le disent », a confié Ahamada Mahamoudou, avocat de Ahmed Abdallah Sambi, qui a dirigé les Comores de 2006 à 2011.

Selon l’avocat, le médecin traitant d’Ahmed Abdallah Sambi lui aurait prescrit « des examens approfondis dans un service spécialisé dont les Comores ne disposent malheureusement pas ».

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Attente d’évacuation

L’ancien président « devrait être évacué dans un pays tiers. Le certificat médical a été transmis au juge d’instruction mais rien n’est encore fait », a ajouté Ahamada Mahamoudou. Le parquet a réquisitionné deux médecins pour aller l’examiner, « on attend leur avis ».

Par ailleurs, l’avocat rappelle que « tout détenu malade doit bénéficier de soins appropriés ». Mais « il n’existe actuellement aucune disposition juridique pour le cas d’un malade nécessitant une évacuation sanitaire », souligne-t-il.

Scandale de vente de passeports comoriens

L’ancien chef d’État et leader du parti d’opposition Juwa (Soleil) a été placé en résidence surveillée en mai 2018 pour troubles à l’ordre publique, puis écroué trois mois plus tard pour corruption et détournement de biens publics, dans un scandale de vente de passeports comoriens à des apatrides du Golfe.

« La durée légale de la détention provisoire est de quatre mois renouvelables une seule fois, elle a donc pris fin en avril », relève Me Mahamoudou. « Le prévenu doit être jugé ou laissé en liberté, même provisoire, surtout qu’il n’y a aucune nouvelle inculpation pour justifier son maintien en détention. Il est en prison parce que le pouvoir veut qu’il soit là », assène encore l’avocat.

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