[Tribune] L’État hébreu et la négritude

La mort tragique de Solomon Teka, jeune Israélien d’origine éthiopienne abattu par un policier près de Haïfa, est venue rappeler les discriminations dont sont victimes en Terre sainte les membres de sa communauté, les Falashas.

Des juifs éthiopiens priant à Jérusalem, en novembre 2018. © Ariel Schalit/AP/SIPA

Des juifs éthiopiens priant à Jérusalem, en novembre 2018. © Ariel Schalit/AP/SIPA

ProfilAuteur_TshitengeLubabu
  • Tshitenge Lubabu M.K.

    Ancien journaliste à Jeune Afrique, spécialiste de la République démocratique du Congo, de l’Afrique centrale et de l’Histoire africaine, Tshitenge Lubabu écrit régulièrement des Post-scriptum depuis son pays natal.

Publié le 23 août 2019 Lecture : 3 minutes.

Nous avons, vous et moi, que nous ayons ou non des convictions religieuses, suivi le destin tragique de Solomon Teka, 19 ans, Israélien d’origine éthiopienne, abattu placidement par un policier, dans une banlieue de la ville israélienne de Haïfa, lors d’une bagarre de rue dans laquelle le défunt n’était pas impliqué. Le policier, qui n’était pas de service, affirme qu’il s’était senti menacé.

Bavure ou crime ? Sans être magistrat, je pense qu’il s’agit bien d’un meurtre perpétré de sang-froid si je m’en tiens au témoignage de ceux qui ont assisté à la scène. La motivation principale du policier découle du fait que les Falashas, dans leur globalité, sont victimes d’une forme d’apartheid en raison de la couleur de leur peau. Beaucoup d’Israéliens ont du mal à croire qu’il existe des juifs à peau foncée venus d’Afrique.

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