Centrafrique : s’estimant blanchi par la Cour des comptes, Karim Meckassoua prépare sa contre-attaque
Fort des conclusions d’un rapport de la Cour des comptes, l’ancien président de l’Assemblée nationale centrafricaine, destitué en octobre 2018 sur fond d’accusations de détournements de fonds et de lutte d’influence entre Russes et Occidentaux, a l’intention de saisir la Cour constitutionnelle pour dénoncer ce qu’il qualifie de « putsch ».
Depuis le 26 octobre dernier, il s’était imposé le silence. Mais l’ancien président de l’Assemblée nationale centrafricaine semble désormais déterminé à le briser et, surtout, à repartir à l’offensive contre ceux qui, selon lui, ont décidé de « l’abattre » et ont mené un « misérable putsch » contre lui.
Bras de fer entre Russes et Occidentaux
En filigrane, c’est en fait le clivage entre les Occidentaux et les Russes qui s’est alors joué sur les bancs et dans les couloirs de l’Assemblée centrafricaine. D’un côté les partenaires occidentaux de la Centrafrique plaidaient pour que Karim Meckassoua soit maintenu à son poste ; de l’autre, les Russes – qui bénéficient d’une très forte influence auprès du président centrafricain, notamment via Valery Zakharov, incontournable conseiller de Touadéra -, réclamaient son départ.
Fort des conclusions d’un rapport de la Cour des comptes, qui lui a été remis officiellement ce vendredi 16 août (voir document ci-dessous), Karim Meckassoua, qui fut plusieurs fois ministre de François Bozizé, a désormais l’intention de « saisir la Cour constitutionnelle, et, si celle-ci se déclarait incompétente, la Cour suprême » pour obtenir l’annulation de sa destitution de la présidence de l’Assemblée nationale, a-t-il affirmé à Jeune Afrique.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...