L’étau européen se resserre

Publié le 23 février 2004 Lecture : 1 minute.

L’Union européenne (UE) a décidé, le 18 février, de reconduire les sanctions contre le Zimbabwe pour la troisième année consécutive. L’embargo sur la vente d’armes a été prolongé de douze mois. L’interdiction de séjourner en Europe, qui touchait à ce jour le chef de l’État Robert Mugabe, ainsi que soixante-dix-huit membres de son entourage familial et politique, a été étendue à seize autres personnalités. Les cinq nouveaux membres du gouvernement y figurent, mais l’ancien ministre des Mines n’a pas vu pour autant sa sanction levée. Plus étonnant encore : les sept gouverneurs de province, que l’UE n’avait pas jugé utile de pénaliser, intègrent la « liste noire », aux côtés du président de la Commission électorale, de ses homologues de la Commission des médias et de l’information, de l’Association nationale des anciens combattants, ainsi que du greffier général.
Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) réclame des mesures encore plus sévères. Mais malgré un net durcissement de sa politique, l’UE ne sanctionnera pas les entreprises soutenant le régime en place, comme le MDC le lui avait demandé.

Le renouvellement des sanctions, qui devrait être suivi, comme chaque année, d’une décision similaire des États-Unis, isole un peu plus encore le Zimbabwe. La fermeté de l’UE n’est pas étrangère à l’intransigeance des Pays-Bas, qui la représentent à Harare. Proches de la position de la Grande-Bretagne, les pays nordiques sont aussi plus prompts que d’autres puissances européennes à condamner fermement les violations des droits de l’homme au Zimbabwe.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires