Centrafrique : nouvelle livraison d’armes russes à Bangui

Un accord de défense a été signé entre les deux pays en août 2018. Quatorze livraisons supplémentaires sont prévues dans les semaines à venir.

Munitions saisies à Bria (centre-est), Centrafrique, le 11 février 2015 © Nations unies / Flickr

Munitions saisies à Bria (centre-est), Centrafrique, le 11 février 2015 © Nations unies / Flickr

Publié le 17 août 2019 Lecture : 1 minute.

Après une première livraison en janvier, une deuxième cargaison d’armes légères et de munitions russes destinées à l’équipement des forces armées centrafricaines (FACA) est arrivée mercredi à Bangui.
Après de longues négociations, la Russie a obtenu mi-décembre le droit de donner un stock d’armement conséquent aux forces centrafricaines malgré un embargo sur les armes imposées depuis 2013.

La cargaison débarquée mercredi à l’aéroport international de Bangui M’poko constitue la première tranche d’une livraison annoncée le 21 mai par la présidence russe.

En tout, 14 chargements doivent être acheminés « au cours des prochaines semaines », a déclaré Viktor Tokmakov, premier conseiller de l’ambassade de Russie en Centrafrique.

Des militaires centrafricains et des soldats de la force de paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ont été déployés dans Bangui, la capitale centrafricaine, pour protéger les convois, a indiqué la Minusca.

Renforcer l’armée nationale

Les cargaisons acheminées comprennent des armes légères (pistolets, fusils d’assaut, de précision et mitrailleuses, mais également lance-roquettes RPGs et armes anti-aériennes) et des munitions.

Les matériels sont destinés à équiper huit bataillons (soit environ 2.700 hommes) des FACA, formés par des instructeurs russes au camp militaire de Bérengo, dans le sud-ouest du pays.

L’armée nationale doit à terme remplacer les soldats de la force de paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) dans un pays où des groupes armés continuent de s’affronter.

Une première livraison d’armes russes avait été effectuée entre janvier et février, en vertu d’un accord de défense signé entre la Russie et la Centrafrique en août 2018.

Washington, Paris et Londres avaient demandé à leur partenaire russe des mesures renforcées de stockage de ces armes et de les identifier précisément avec des numéros de série, selon des sources diplomatiques.

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