Grandes manoeuvres à Libreville

Publié le 23 février 2004 Lecture : 1 minute.

La perspective de la présidentielle de décembre 2005 provoque un certain remue-ménage à Libreville. Un remaniement ministériel semble imminent, et certains plaident auprès du président pour la mise en place d’une équipe plus efficace. Omar Bongo Ondimba ne paraît pas disposé à bouleverser les grands équilibres politiques à quelques mois de l’ouverture de la campagne, mais, dans son entourage, on admet que l’heure est sans doute propice à certains « ajustements ». Les plus menacés semblent être Daniel Ona Ondo (Éducation), victime de la récente crise lycéenne, Félix Siby (Marine marchande), Mehdi Teale (Communication), mais aussi le tout-puissant Paul Toungui (Économie et Finances), actuellement empêtré dans de très difficiles négociations avec le FMI et qui pourrait faire les frais du retour au bercail de Jean-Pierre Lemoumba Lepandou, l’ancien grand argentier, et surtout Emmanuel Ondo Methogo, le vice-Premier ministre chargé de l’Aménagement du territoire, par ailleurs président de la commission nationale des « fêtes tournantes » du 17 août. Certains reprochent à ce dernier sa gestion très autoritaire des fonds alloués à ces fêtes.
Enfin, on se perd en conjectures quant à l’identité du futur directeur de campagne du candidat Bongo Ondimba. Ce poste de confiance ouvre, paraît-il, la voie au fauteuil de Premier ministre… Jean-François Ntoutoume Emane, l’actuel chef du gouvernement, ne cache pas son intention de « mouiller sa chemise » de militant, comme lors de la campagne de 1998. Ce qui n’est pas du goût de certains grognards du régime, qui estiment que, dans ce domaine aussi, un changement ne serait pas malvenu.

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