Bush : tel père, tel fils ?

Publié le 23 février 2004 Lecture : 1 minute.

Selon un sondage réalisé entre le 12 et le 15 février pour la chaîne de télévision CBS, le seul candidat démocrate en mesure de battre le président George W. Bush dans la course à la Maison Blanche est le sénateur du Massachusetts John Kerry. Il a recueilli 48 % d’intentions de vote, contre 43 % à Bush, et s’est installé nettement en tête dans le camp démocrate avant le « Super Mardi » du 2 mars, où l’on votera dans dix États, notamment dans ceux qui apportent le plus de délégués, New York et la Californie. Howard Dean s’est désormais retiré, et Kerry n’a plus comme adversaire que le sénateur de Caroline du Sud John Edwards, qui l’a talonné dans le Wisconsin.

Curieusement, comme le montre le graphique ci-dessus, la baisse de la courbe de popularité de Bush junior s’inscrit parallèlement à celle de son père. Peut-être pour des raisons comparables. Bush senior avait paru sacrifier l’économie à la politique étrangère. Le fils joue principalement sur ses qualités de « chef de guerre » dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui entraîne ses adversaires à rappeler qu’il est resté bien tranquillement aux États-Unis pendant la guerre du Vietnam, alors que Kerry s’y comportait en héros. Un autre sondage récent, dans Newsweek, a pourtant fait apparaître que pour 36 % des personnes interrogées la priorité, c’est l’économie et l’emploi, pour 19 % l’assurance-maladie, et pour 14 % seulement la lutte contre le terrorisme.

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La campagne, cependant, n’a pas vraiment commencé. La capture d’Oussama Ben Laden relancerait Bush, comme l’a fait un moment celle de Saddam Hussein. De même, le budget dont il dispose pourrait lui permettre de « matraquer » dans les médias. Mais dans ce domaine aussi, Kerry a des alliés. Et pas seulement le financier George Soros.

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