[Tribune] L’émancipation par le burkini…

Récemment, dans le quotidien français Libération, je suis tombée sur une tribune dans laquelle des chercheurs défendaient mordicus le burkini. J’ai failli tourner de l’œil. Au début, j’ai cru à une association d’islamistes déguisés en scientifiques. Eh bien, non. Les signataires sont presque tous des « Blancs », comme diraient les indigénistes.

Une femme (de dos) portant un burkini sur une plage (image d’illustration). © AP/SIPA

Une femme (de dos) portant un burkini sur une plage (image d’illustration). © AP/SIPA

Fawzia Zouria

Publié le 29 août 2019 Lecture : 3 minutes.

Leur propos suintait le paternalisme et dégoulinait de bons sentiments. Feignait d’ignorer le malheur de millions de musulmanes qui luttent contre l’envoilement obligatoire, que ce soit dans la rue ou dans les eaux. À preuve, ce que rapportent ces jours-ci des journaux marocains sur l’enfer des baigneuses qui refusent de porter cet habit sur certaines plages du royaume.

Alors il y a de quoi se demander si les auteurs de cette tribune sont sérieux. D’abord, lorsqu’ils affirment avec aplomb que le burkini n’est pas un signe religieux. Ben, alors, pourquoi ces filles le portent-elles ? Pour faire joli ou pour remplacer la crème solaire ? À moins qu’elles aient l’idée de concurrencer le string, puisqu’on entend comparer le voile à la culotte échancrée, laquelle obéit au diktat de la mode mais pas à l’injonction divine de classer les femmes en deux catégories, celle des vertueuses et celles des impies.

Bien s’informer, mieux décider

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